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Expérimentations typographiques (il y'a encore pleins d'alphabets qui arrivent
La théorie des communs est née d’une envie commune de partage et d’égalité, elle représente un possible dépassement du capitalisme et aujourd’hui plus que jamais, le graphiste doit se positionner. Dans un monde bouleversé par tant de crises : politiques, écologiques, économiques… Il est important pour moi de faire du graphisme engagé pour les gens et surtout, avec les gens. Les citoyens sont à même de créer, et davantage depuis l’arrivée du numérique.
Le graphisme peut être partagé, de sa conception à sa production, c’est avec l’immensité de réponses qu’offrent les communs qu’il est peut être possible d’y arriver. Cela semble utopique mais pourquoi ne pas essayer ? Une question me trotte dans la tête et s’encre d’avantage en moi à chaque article lu, Est-il possible de penser et concevoir un graphisme des communs ?
Cela nous pousse à repenser le travail et le statut du graphiste, n’est t-on pas sur le chemin d’une nouvelle Ère du travail pour le graphiste ?
Les communs sont un tremplin à la création d’un graphisme social, engagé, libre d’accès.
I/ Les communs
1) Les communs définition
Comment est il possible de vraiment comprendre ce que l’on appel les communs ? Il y’a une pluralité des termes (communs, commun, biens communs, bien commun) qui peuvent tous être utilisés dans bien de domaines différents. On retrouve ces termes de plus en plus souvent partout autour de nous : vie politique, économique, dans l’écologie, l’agriculture, l’art etc. Pour comprendre (non sans ambiguïté) ce que sont les communs, la notion des communs, il est préférable de se reporter aux recherches d’Elinor Ostrom. Dans par-delà la tragédie des communs Elinor Ostrom, suite à ses précédentes recherches, (met en confrontation) le travail de Garret Hardin dans son article publié en 1968. Elle commence la définition des communs en faisant une distinction entre les ressources commune et celles qui sont en libre accès. «La propriété commune implique une communauté bien définie d’utilisateurs, ainsi qu’un ensemble de règles et de normes qui permettent à chacun de réguler le comportement des autres.»
Voici une autre définition qui semble être appropriée pour définir les communs, et que l’on trouve souvent sur le world wide web : «Les biens communs désignent des ressources partagées et l’approche institutionnelle qui conduit à leur création, leur mise à disposition et leur utilisation collective. L’appellation peut recouvrir des biens tangibles ou des créations immatérielles, qui sont également produites et gouvernées par des communautés selon des modalités qui diffèrent de celles du marché et de l’État.»
En bref, les communs c’est une ou des ressources, matériel ou non géré(s) par une communauté DÉFINIE d’utilisateurs qui s’organise autour de règles qui permettent un bon fonctionnement et respect, qui permet de préserver, développer et péréniser la ressources sans «l’épuisée». L’autogestion qui nécessite confiance et réciprocité dans la communauté est un des points primordiaux de la théorie des communs, le lien social permettant sa stabilité et son bon fonctionnement.
Voici les règles ou plutot les principes qu’Olinor Ostrom propose pour la mise en place et la pérénisation des communs :
. des limites nettement définies des ressources et des individus qui y ont accès (qui permettent une exclusion des entités externes ou malvenues) . des règles bien adaptées aux besoins et conditions locales et conformes aux objectifs des individus rassemblés . un système permettant aux individus de participer régulièrement à la définition et à la modification des règles (faisceau de droits accordés aux personnes concernées) . une gouvernance effective et redevable à la communauté vis-à-vis des appropriateurs . un système gradué de sanction pour des appropriations de ressources qui violent les règles de la communauté . un système peu coûteux de résolution des conflits . une auto détermination reconnue des autorité extérieures . S'il y a lieu, une organisation à plusieurs niveaux de projet qui prend toujours pour base ces bassins de ressources communes.
Les communs c’est aussi des questions techniques : Comment continuer et améliorer la pérennisation d’une ressource avec les nouvelles technologies ?
Expansions de tout ces mouvements (makers) et la mise en place des communs revient en force à partir des années 80 grâce au numérique, en utilisant la puissance du monde digital pour partager et apprendre dans la communauté.
“les communs ont leur propre intérêt ‘égoïste’, c.à.d. que les membres d’un commun se mobiliser pour leur commun, mais pas automatiquement pour le bien commun de tous. Par exemple, un commun qui fait de l’open source n’est pas nécessairement écologique. Un commun n’est pas nécessairement ouvert à tous et peut être très local, excluant les nouveaux venus” Bauwens 13
Friche Belle de mai et Coco ??
Avec internet notamment on peut aussi parler d’une autre facette, d’une autre manière de voir les communs : en réponse au capitalisme et à la privatisation de ce que chacun produit on peut voir des sites opensource, des wiki etc qui sont des sites gérés par une communauté en permanence, libre de droit ou chacun peut contribuer. Aussi le copyright/ copyleft ??
communs, numérique, partage, savoir faire, image, création, atelier, espace, réseau…
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Les coopératives ont une histoire, https://www.crealead.com/articles/les-cooperatives-ont-une-histoire
l’histoire méconnue des communs, https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/lhistoire-meconnue-communs