• Porteur(s) du projet : Océane Gardet-Pizzo
• Date : 26/04/2019
• Licence : libre
• Contexte : Motifs (du) Vivant

Le terme «vivant» désigne tout ce qui est doué de vie ; qui possède les propriétés physico-chimiques caractérisant la vie et qui la différencient de l’inerte, du minéral. « Cellule, germe, matière, molécule, organisme vivant(e); êtres vivants; espèces vivantes. C’est cet aspect si différent dans les manifestations des corps vivants comparées aux manifestations des corps bruts qui a porté les physiologistes (…) à admettre les premiers une force vitale » C. Bernard, 1865.

Le vivant débute dans ce que l’on ne perçoit pas, dans ce qui relève de l’invisible, dans la cellule. Celle-ci désigne l’unité structurale et fonctionnelle fondamentale ; elle est le plus petit élément composant tous les organismes vivants. Invisibles à l’œil nu, les cellules s’accumulent et se regroupent entre elles, générant ainsi des mouvements et créant des motifs visuels ; elles sont en même temps le « motif du vivant » dans la mesure où elles sont à l’origine de la vie. Elles produisent un mouvement permanent, un flux constant que l’on ne perçoit pas mais qui fait que rien n’est figé ; le vivant implique le mouvement.

J’ai voulu que ce projet permette d’imaginer des processus que l’on ne voit pas à l’œil nu, de prêter attention aux choses que l’on ne perçoit pas habituellement mais qui pourtant composent un tout et lui permettent de fonctionner, de révéler ce que l’on ne voit pas dans le vivant et donner une nouvelle perception de la cellule, en proposant une vision à la fois poétique et didactique de cet infiniment petit.

Les dispositifs présents permettent chacun de traiter un aspect différent de la cellule eucaryote, celle qui correspond aux organismes multicellulaires (animaux, plantes, champignons). Le dispositif composé de plaques transparentes déposées les unes derrière les autres permet de distinguer chaque élément qui compose la cellule eucaryote tout en offrant une vision complète de cette même cellule lorsque l’on regarde l’objet de face dans la mesure où chacun de ces éléments doivent être regroupés afin de créer un ensemble complexe capable de fonctionner. Ces gravures matérialisent l’invisibilité et le caractère insaisissable de cet élément biologique et font aussi écho aux lames sur lesquelles on dépose des échantillons pour les observer au microscope.

La division cellulaire désigne le mode de multiplication des cellules ; il s’agit du processus par lequel la cellule en engendre d’autres puisqu'il qui permet la régénération et la naissance d’organismes. Cela implique par définition que la cellule est répétitive et qu’elle génère des motifs et des mouvements, que j’ai tentés de représenter à travers une série de trois illustrations qui marquent chacune une étape dans un mouvement. Enfin, le déplacement, cette fois intracellulaire, est présent à travers l’animation et rend compte d’un échange permanent entre tous les éléments qui composent la cellule.