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Le fanzine, vecteur d'en commun

Porteur du projet : Clément MEHOUAS
Date : 13/06/2019
Licence : libre !
Contexte : Macro-projet DSAA
Lien vers mémoire : (Re)Appropriation de l'espace public


Cette année, j’ai axé l’entièreté de ma réflexion sur la question de la réappropriation de l’espace public par la population. C’est un terme qui reste assez flou quant à sa définition et c’est pourquoi je voudrait qu’on se penche rapidement là dessus afin d’éviter tout quiprocos pour la suite. L’espace public caractérise le lieu du débat politique, de la confrontation à l’altérité, et de la publication des opinions privés ( une extension de l’espace privé). C’est un espace symbolique, sans limites géographiques, accessible gratuitement et à tous. Il permet aux gens de se confronter à l’altérité et donc aussi s’ y exprimer librement. Aujourd’hui, cette expression est un peu galvodé et est employé pour désigner les réseaux viaires comme les squares, les rues, les places mais aussi certains lieux dépendant du droit privé comme les café, les bars, supermarchés … On peux donc faire une première distinction entre l’espace public et les espaces publics qui dépandent de règles arbitraire fixées par celui qui en détient le droit de propriété. Pour exemple si un individus possède un terrain, une rue passante, il peux choisir du jour au lendemain d’en abolir ou d’en restreindre le droit de passage.

Si l’espace public est aussi important, c’est qu’il joue un rôle majeur dans notre processus d’individuation. Se couper de cet espace c’est se couper des interractions qui s’y jouent et cela peut provoquer des carences quant à nos capacités à interragir avec nos contemporains mais aussi sur notre recul critique vis à vis la société dans laquel nous évoluons.

Si j’ai voulu travailler sur ce sujet, c’est parce que je ne suis pas certains que l’espace public remplisse toujours ce rôle au quotidien.Pour ma part, j’ai grandi dans un petit village de montagne ou tout le monde se connaît et ou les informations et les ragots circulent très rapidement. Là bas, tout est à echelle humaine et il est aisé de développer des relations de voisinnage. L’espace public peut y etre facilement considéré comme une réelle extension de l’espace privé et il n’est pas rare de voir des gens investir la rue devant chez eux, de sortir une table et des chaises afin de jouer aux cartes ou encore de profiter du soleil. Quand j’ai fini par partir vivre dans des villes plus conséquentes, j’ai constaté que bien que la ville induise une certaine proximité, nous ne connaissons que peux de choses sur notre voisinnage. De plus, la façon dont j’ai construit mon rapport à la ville au travers de pratiques comme le graffiti, le skateboard ou l’urbex m’ont confronté à beaucoup de murs, des barrières. Cela m’a ammené à me questionner sur l’état de nos relations dans l’espace public et sur notre liberté de mouvement dans ce même espace.

Aujourd’hui, l’espace urbain est devenu un endroit où le flot est constant. Que ce soit les flots d’informations, de marchandises ou encore d’individus… et c’est flux influence grandement la façons dont nous occupons l’espace public. Avec l’évolution de nos rythme de vie, de nos comportements et des règles qui régissent notre société actuelle, l’espace public tend à perdre sa dimension la plus humaine. Beaucoup de facteurs menacent donc l’espace public, la résidentialisation en enclaves privés, certaines privatisation outrancières de lieux de vie, certaines politiques et dispositifs urbains agressives vis à vis d’individus en marge ou de certaines catégories de population…Nos villes tendent à devenir de plus en plus fragmentés et excluantes, ce qui renforce du même coup les comportements de ségrégation et l’isolation d’une part de la population. Inévitablement cela créer des disparités et donc des tensions au sein de la ville. En conséquence de tout cela il semble que on délaisse progressivement l’espace public que ce soit parce qu’on ne s’y sent pas en sécurité ou parce que ces nouveaux usages ne répondent plus à certaines pratiques qui pouvait auparavant s’y jouer.


Pour tenter de lutter contre ca, il est à mon sens necessaire de trouver des paliatifs qui nous permettent de réinvestir cet espace. Si nous n’investissons plus l’espace public, je pense qu’il est dorénavant necessaire de créer de nouveau espaces collectif de communication afin de mettre en lumière de nouveau point de vue, de soulever des idées nouvelles sur ce problème. Le but est de proposer un « design social » en se servant d’alternatives ludiques que ce soit par le jeu, la conversation et la réflexion collective pour créer des espaces où les gens peuvent se rapprocher et réfléchir à ce dont ils ont réellement envie et réellement besoin.



L’importance du jeu

Il nous faut trouver une passion ou une occupation commune pour engager un dialogue… et je pense que c’est dans le jeu qu’on peut trouver des réponse à cette question de l’espace public. En effet, il peut agir comme un parabole sur notre monde, il nous inculque des valeurs (le travail de groupe, le « sacrifice » de sois…). Une règle du jeu est souvent applicable dans la vie au quotidien et on peut donc en tirer des enseignements, des valeurs (jeu à plusieurs, apprendre la synergie de groupe) J’ai donc pu experimenter des dispositifs jouant sur ces questions (oeuvrer pour un but commun). A mon sens le jeu est primordiale pour recréer de l’en commun. En effet, ces dynamiques permettent de fédérer le temps d’une partie. Par exemple, le stade est un lieu qui brasse des types de populations très différents. On peut y voir s’y cottoyer des chomeurs, des patrons, des adultes, des enfants, des riches, des pauvres. Ce qui est interessant c’est que le dénominateur commun entre toutes ces personnes c’est le jeu. Le jeu déchaine les passions et c’est ça qui le rends si fédérateur. On a envie de le faire partager. C’est pourquoi on retrouve autant de fanzine dans le milieux des supporter-ultras par exemple.


Le fanzine

Je suis très interressé par la création de fanzine. Alors qu’est ce que le fanzine:c’ est une sorte de magazine le plus souvent fait par des amateurs, pour les fans d’une forme particulière de divertissement, d’un style de vie ou d’une culture spéçifique…C’est aussi un bon moyen de s’exprimer, de partager un opinion personnel, des connaissances sur n’importe quel sujet. Il peut porter un idéologie et une esthétique. Je pense nottament à sniffin glue pour le punk ou encore le Whole earth catalogue de Stewart Brand pour les mouvements DIY, survivalistes, makers… ). Le fanzine permet de réunir des gens et de les faire réflechir à