Le designer graphique doit il intriguer ou révéler, encoder ou décoder ?
Face au matraquage publicitaire et le marketing envahissant, comment le designer graphique peut-il se placer ? Doit-il intriguer, poser des énigmes ? Par ce travail de recherche en design j’essaierai de proposer des procédés ludiques qui posent la communication comme un jeu de piste qui demande au public de s'impliquer activement dans le processus de réception du design graphique à contrario de la publicité qui s'impose à nous.
Le graphisme est une discipline qui consiste à créer, choisir et utiliser des éléments graphiques (dessins, caractères typographiques, photos, couleurs, etc.) pour élaborer un objet de communication et/ou de culture. C’est une manière de représenter. Chacun des éléments est symbolique et signifiant dans la conception du projet, selon les axes définis éventuellement avec d’autres intervenants du domaine de la communication, dans le but de promouvoir, informer ou instruire. Selon Annick Lantenois, « le design graphique peut être défini comme le traitement formel des informations et des savoirs. Le designer graphique est alors un médiateur qui agit sur les conditions de réception et d’appropriation des informations et des savoirs qu’il met en forme. » Selon ses domaines d’intervention (illustration, affiche, communication d’entreprise, presse, édition, packaging, publicité, design web, signalétique, identité visuelle, etc.), il fait partie de la chaîne graphique liée à l’imprimerie ou à d’autres médias.
Le designer graphique est souvent appelé à décrypter, rendre lisible, expliquer un ensemble d’informations à un public. Ainsi il crée des récits et des mythologies du quotidien.
Le récepteur est aussi un acteur du processus de décryptage et permet la création d’interactions et de partage via le design graphique. Le rôle de médiateur du graphiste est pertinent aujourd’hui avec la transmission des outils numériques, il peut transvaser un milieu technique et hermétique vers le profane comme un outil d’ouverture et de partage. Cette vulgarisation technologique est un enjeu démocratique du partage des savoirs. Des objets de design tels que les affiches tactiles, la réalité augmentée, le tracking peuvent constituer des ponts entre les domaines, peuvent combler les clivages, les préjugés, initier les gens au numérique.
1) Les missions du design graphique, pourquoi la question du lisible et de l'illisible est particulièrement pertinente ?
2) Etude de cas : l'Helvetica, conçue comme la police de caractère la plus neutre et universelle, pourquoi est elle parfois vue désormais comme un symptôme d'une communication fade et ultra-libérale.
3) Histoire de l'art : La tension entre modernisme et post-modernisme, comment le design graphique numérique peut se placer entre ces courants ?
4) Etude de notions: Sens / information et effet dans les Arts.
5) Bilan et pistes de projet.
suggestions
-Ésotérique: Mot d’origine grecque, définit ce qui a vocation à rester au sein d’un cercle d’initiés comme les mystères d’Eleusis, il comporte aujourd’hui une connotation mystique et religieuse. Il s’oppose au terme exotérique
-Exotérique: Ce qui a vocation à être partagé universellement. Doctrine portée par Aristote en opp