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Risographie

Un peu d'histoire

C’est à partir de cette problématique, que le Japonais Noboru Hayama, met au point le premier duplicopieur (appelé aussi risographe), à partir de la technique du pochoir. Il crée en 1946, l’atelier RISO-SHA qui va de la conception des machines à leur commercialisation. Pour continuer à réduire le coût d’impression, l’atelier met au point ses propres encres, RISO INK, dès 1954. Puis, la société change de nom en 1963 pour RISO KAGAKU CORPORATION. Ce nom correspond à la philosophie de l’entreprise, «riso» en japonais signifie «idéal» et «kagaku» signifie «sciences». En effet, le premier objectif du groupe est de rendre accessible la reproduction. À l’origine cette nouvelle technique d’impression a été pensée pour reproduire des documents contenant du texte mais, grâce à ses performances impressionnantes, elle ne tarde pas à se développer. En 2000, arrive sur le marché le premier duplicopieur bicolore numérique : risoV 8000. L’entreprise confirme constamment sa volonté d’innovation et d'adaptation à de nouvelles problématiques comme l’écologie. Le groupe est présent dans le monde entier, divisé en différentes filiales. La plus importante actuellement est RISO-FRANCE, fondée en 1991, elle fournit le territoire française, le Benelux, la Turquie ainsi que le Moyen-Orient. Aujourd’hui le groupe Riso Kagaku est une entreprise transnationale dégageant des millions d’euros de chiffre d’affaires.

Technique

À l’origine, la risographie a été conçue pour des structures qui devaient reproduire des documents écrits, de manière la moins coûteuse possible (écoles, églises, …). Ces structures utilisent à l'époque le miméographe : technique qui limite considérablement le nombre de tirages. L'impression riso possède un rendu particulier, et des contraintes comme la lenteur du séchage et de légers décalages entre les couches. Le résultat possède donc les petites imperfections et le charme d'un procédé artisanal. Le mieux est donc de penser et de réaliser ses images en fonction de cette technique d'impression. En risographie, le document à reproduire est scanné directement sur la machine. Sur les nouveaux duplicopieurs il est possible d’envoyer le fichier PDF à partir d’une connexion USB. La machine crée ensuite un modèle de ce document, appelé master. Le master, papier à base d’acétate recouvert de cire, vient s’enrouler sur le tambour qui est l’élément encreur du duplicopieur. En effet les cartouches de couleurs sont insérées dans des tambours qui sont introduits dans la machine, selon la couleur souhaitée pour l’impression. Comme en sérigraphie, la riso fonctionne par couche de couleur, pour chaque couleur un document doit être scanné ou envoyé à la machine afin de créer un master. C’est une impression monochrome, c’est-à-dire une couleur à la fois sauf pour les duplicopieurs numériques bicolores ME 9350. Il existe actuellement 19 couleurs standards et 50 couleurs semi-standards, avec également la possibilité de faire fabriquer des couleurs spécifiques par le groupe RISO. L’impression riso est un procédé à jet d’encre à froid, le séchage de l’encre est donc long et il est important d’utiliser des papiers non couchés pouvant boire l’encre.

Papier

La riso est une impression JET D'ENCRE à froid. Ainsi le séchage de l'encre prend un certain temps et dépend de la qualité du papier. C'est pour cette raison qu'il doit être non couché : offset, bouffant, recyclé… Attention : Même lorsqu'elle est sèche l'encre riso a la caractéristique de pouvoir faire des traces si l'on frotte fortement une zone encrée. La qualité d'absorption du papier est donc essentielle. Grammages possibles : de 50 à 250 g/m2.

Façonnage

La riso permet bien évidemment des coupes (au massicot), des plis (à la main), ainsi que des reliures piqûres à plat, piqûres à cheval et dos carré collé.

Contraintes

Annexes

Retrouvez plus d'informations et d'illustrations sur le site de Papier Machine, un Guide d'impression Riso