Ici, vous trouverez la première version de la synthèse, ATC, lexique, entretien, rapport de stages: memoire_zip.zip
Le numérique est aux coeurs des pratiques du graphisme. La démocratisation et l’accessibilité aux technologies nous pousse à concevoir différemment et transforme la pratique du designer graphique et cela en lui offrant un champ d’expression beaucoup plus large ou impactant par la diversité de supports qu’offrent les technologies. Dans cette mutation du travail, nous nous retrouvons donc à manipuler de nouveaux outils, de nouvelles techniques et de nouvelles matières mais nous ne savons pas dans quels circonstances nous manipulons et qu’est ce que nous manipulons lorsque nous utilisons ces éléments. En réalité, nous manipulons des flux d’informations couplés à de l’énergie.
“L’art a toujours été étroitement lié aux nouvelles techniques éveillant connaissances, perfectionnements des savoir-faire et entraînant de ce fait innovations et renouveaux. Aujourd’hui nos environnements se numérisent, et se basent sur des machines, outils, et instruments, animés par de l’énergie électrique et des informations encodées. Cela a suggéré aux artistes de prendre en compte ces spécificités. Cet ensemble de « nouvelles technologies » se présente alors comme la promesse de nouveaux possibles ce qui n’échappera pas au monde de l’art (1), tant les oeuvres adoptant ces systèmes de réalisation se mirent à apparaître dès la Genèse de celles-ci. En effet, tandis que les technologies ont restructuré nos quotidiens s’inscrivant au coeur même de ceux-là, des artistes ont pris la mesure de ce bouleversement pour proposer de nouveaux travaux. Ces oeuvres, performances, expérimentations, impliquent des mutations certaines dans la conception artistique, tant dans la réalisation que dans la réflexion, mais également dévoilent des changements intrinsèques du marché de l’Art, le tout en intégrant indéniablement le champ social relatif à l’art construit d’amateurs, de passionnés, d’investisseurs, de commissaires, d’artistes, etc., et questionnant leurs rapports quant à cet art que l’on pourrait appeler « L’ Art Numérique ».” De nombreux artistes relèvent de cette spécialisation dans les arts numériques, mais n’ont pas forcément émis un discours sur la question des techniques et la justification de leurs emplois. Certains l’affirment, mais en second lieu pour alors laisser le doute quant à l’emploi d’outils numériques. Pour prendre exemple, Matteo Nasini semble faire des vases avec des savoir-faire manuels et artisanaux. L’empreinte de la machine est invisible et laisse penser que le vase sort d’un atelier. En réalité, celui-ci est issu d’une impression 3D. Autre exemple, Xavier Veilhan, artiste se précisant comme « artiste visuel », ne justifie pas, mais ne nie pas son choix d’utiliser des outils numériques. Pourtant il est une figure majeure de la scène française dans ce type de pratiques reposant sur des technologies. Pluridisciplinaire, l’artiste travaille ces techniques à travers divers Arts tels que la photographie, la vidéo, mais c’est davantage avec ses sculptures que Xavier Veilhan a su montrer le potentiel et les possibilités proposés par les technologies. L’ensemble de ces sculptures sont dues à ces systèmes numériques et portent bien en elles l’ensemble des données numériques qui ont circulé en ces systèmes et qui permettent la tangibilité de ses statuts.“
Comment la réalisation d’oeuvres avec une nouvelle matérialité a intégré le milieu de l’art établissant ainsi un nouvel ordre pour celui-ci ?
Florence Grosse: Fabmanager IciMarseille/Thecamp
Louise Druhle
Part _De l’artisanat au design
* William Morris - L’art et l’artisanat * Jean Baudet - De l’outil à la machine Histoire des techniques jusqu’en 1800
« L’artisan troublé », Richard Sennett aborde trois sujets majeurs : la relation entre tête et main, la routine dans l’apprentissage et le rapport à la matière.
Part_ La matière
Part_ La matière numérique: perte de perception * Richard Sennett, « Ce que sait la main, La culture de l’artisanat » Dans ce livre, le romancier, critique littéraire, philosophe, sociologue s’intéresse aux pratiques manuelles. Il pense l’artisan comme une notion plus vaste. Il se construit en premier lieu sur une demonstration de l’influence du monde moderne sur l’artisanat ne le poussant plus à la qualité. À l’inverse de ce qui a été dit précédemment concernant la vision de l’excellence du travail comme une fin en soi, la nouvelle économie cherche à éveiller le désir de bien travailler en développant la concurrence et également par la nécessité morale de travailler dans l’intérêt de la communauté. Le travail bien fait n’est plus une finalité. S’ajoute à cela la reconfiguration des profils recherchés par les entreprises. Le fait de travailler au sei