• Nom de l'étudiant: Louis Tord
• Lien vers le karma: Louis Tord

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Plus précisément ce sujet me permettrait d’étudier plus en profondeur les aspects sociologiques et comportementales qui sont à l’origine d’énormément de tabous chez la gente masculine. Une analyse globale des caractères machistes de notre société à la racine pour permettre de comprendre notre monde actuel tout en ayant une réflexion sur les moyens de résoudre les discriminations.

• Comment les modèles masculins nuisent-t-ils aux comportements de notre société ?
• Territoires et quêtes du masculin : comment sont remises en question les représentations de la masculinité ?

• /Françoise Héritier - “Homme/Femme la construction de la différence” ou “Masculin/ Féminin. La Pensée de la différence”
• /Raewyn Connell - “Masculinités. Enjeux sociaux de l'hégémonie”
• /Pierre Bourdieu - “La Domination masculine”
• /Francis Dupuis-Déri - “La crise de la masculinitéAutopsie d’un mythe tenace”
• /Olivia Gazalé - “Le Mythe de la virilité”
• /Cookie Kalkair - “Pénis de table”
• /Georges Vigarello (dir.) - L'invention de la virilité. De l’Antiquité aux Lumières
• /Alain Corbin (dir.) - Le triomphe de la virilité. Le XIXème siècle
• /Jean-Jacques Courtine (dir.) - La virilité en crise ? Le XXème-XXIème siècles
• /@tubandes - https://www.instagram.com/tubandes/?hl=fr
• /Combattre les héros, construction-déconstruction de la virilité - ép.2 - podcast d'environ 1h, avec Olivia Gazalé et Georges Vigarello

Anthropologie - hégémonie - masculinité toxique - virilisme

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• @tubandes
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  Participe à l'émission “Entre mecs” aux cotés de Benjamin Névert.
• Risk
  “Risk Magazine est une plateforme pour les individus qui célèbrent la non-conformité et incarnent l'expression de soi. Risk vise à rompre avec les stéréotypes et à embrasser l'individualité et la liberté d'acceptation.” - Rédacteur en chef, Colin Anderson

25 mars 2020

Le sujet est encore très confus ! il faut absolument baliser la recherche.
Le projet doit pouvoir questionner la place du design et engager une réflexion de fond, sans tomber dans le gag, bien sûr. Identifie donc plus clairement ta thématique avec des tensions qui permettront de faire émerger ta (tes) problématique(s).
Consulter : L’histoire de la sexualité de Foucault pour mieux cadrer ton travail.

Discussion de qualité sur la question de la puissance vs impuissance en explorant les mythes fondateurs de Prométhée (technique) en regard de celui du péché originel. Diverses considérations sur l’ubris (en grec: excès, démesure, orgueil) lié à un éventuel déterminisme physiologique (testostérone) à et à la culture au travers d’exemples liés au marketing ou à la propagande (guerre, sport, politique…).

Renvoi vers une recherche concernant ces mythes fondateurs issus de l’antiquité. Invitation à une exploration des récits alternatifs (pacha mama, terre-mère etc…).

Recherche de “cas” mettant en scène ces représentations “viriles” et spéculations graphiques visant à court-circuiter, inverser, annihiler ces représentations…

• http://www.palim-psao.fr/2016/11/l-invention-de-la-virilite.de-l-antiquite-aux-lumieres-notes-de-lecture.html
• https://www.telerama.fr/television/le-mot-feminisme-fait-encore-peur-aux-hommes,n6620478.php

testostérone: (…)contrairement à une croyance populaire, la testostérone n'est pas associée à une augmentation de l'agressivité sauf l'agressivité territoriale chez les animaux. Cependant, elle est associée à la compétition sociale et aux comportements de dominance. (merci wikipédia)

Dana R. Carney et Malia F. Mason ont mis expérimentalement en évidence une corrélation entre le taux de testostérone et les décisions morales, dans un groupe d'hommes et de femmes. Le taux de testostérone est ainsi corrélé : plus élevé chez les utilitaristes intransigeants, intermédiaire chez les utilitaristes de circonstance, plus faible chez les évitants. (L'utilitarisme est une doctrine éthique qui prescrit d'agir (ou ne pas agir) de façon à maximiser le bien-être du plus grand nombre des êtres sensibles. Elle est l'idée que la valeur morale d'une action est déterminée seulement par sa contribution à l'utilité générale.) L'expérimentation valide l'hypothèse de départ : « Nous prédisons que les individus à haut taux de testostérone montreront un utilitarisme intransigeant, même quand la poursuite d'un but est agressive ou viole des normes morales solidement installées »

Coline Sunier & Charles Mazé pour le CAC de Brétigny

Sa tendance à la domination pousse le mâle à marquer constamment son territoire.Coline Sunier & Charles Mazé, pour l'exposition de Núria Güell «Au nom du Père, de la Patrie et du Patriarcat» au CAC BRÉTIGNY en 2018, réunissent un florilège de graffitis érotiques ou sexuels sous forme de 24 panneaux, essentiellement des pénis, retrouvaient sur dans l'espace public, sur et autour des institutions publiques, et des édifices religieux. Cela illustre le fait que les hommes aiment déclarer qui et où ils sont :

“Dans l'antiquité classique, les graffitis érotiques étaient courants et les phallus prédominaient déjà dans l'inventaire réalisé à Pompéi. Rappelons que si elles sont désormais considérées comme offensantes et provocantes, les représentations phalliques n'ont pas toujours cette réputation et peuvent avoir une fonction symbolique protectrice ou curative. Dans l'antiquité romaine, par exemple, les amulettes phalliques étaient portées comme bijoux et les offrandes votives étaient faites sous la forme d'un pénis. Certains systèmes d'écriture contiennent des symboles pour signifier les organes sexuels externes.”

références associés :

• rapport extériorisation/introversion des parties génitales : le phallus est un organe externe visible alors que le clitoris ou le vagin sont plus discret

Pixy Liao - Balles de ping-pong

Keith Haring - The Great White Way, 1998
- exposée au musée d’Art moderne de Paris.

Keith Haring - Manhattan Penis Drawings For Ken Hicks

- De l’Antiquité aux Lumières

Synthèse de l'article partagé par Thomas

http://www.palim-psao.fr/2016/11/l-invention-de-la-virilite.de-l-antiquite-aux-lumieres-notes-de-lecture.html “L’histoire de la domination patriarcale : la domination du pater familias sur sa domus ou son oikos, et donc sa familia (femme, enfants, esclaves), la crainte récurrente d’une « décadence » virile, l’exercice de la domination patriarcale comme au cœur des relations sexuelles (y compris entre hommes), et des violences contre les femmes [NQF] bien présentes au sein des sociétés pré-modernes. Le patriarcat pré-capitaliste ne doit donc faire l’objet d’aucune nostalgie, mais on verra que celui du 19ème siècle non plus.”

• /Georges Vigarello (dir.) - L'invention de la virilité. De l’Antiquité aux Lumières
• /Alain Corbin (dir.) - Le triomphe de la virilité. Le XIXème siècle
• /Jean-Jacques Courtine (dir.) - La virilité en crise ? Le XXème-XXIème siècles

L’histoire de la virilité fait état des différentes visions de la masculinité et de la virilité au fil des époques. “La virilita romaine, ou l’andreia grecque, c’est un modèle idéologique de la masculinité dominatrice, c’est la cristallisation idéologique de la domination patriarcale, ça en est la traduction idéologique en même temps que l’idéal.”. On comprend rapidement que la virilité n’est qu’en réalité un rapport de force entre le dominant et le dominé. Chez les grecque, cette domination s’étale alors sur un champ de bataille, au foyer ainsi que lors des relations sexuelles. Il y avait de même un rapport de hiérarchie selon les classes d’âges, l’enfant, élevé pour être un guerrier comme un patriarche, étaient soumis au père qui lui même devait obéissance à ses aînés. Que ce soit chez les grecque ou les romains la notion d’homosexualité n’existait pas. Les relations sexuelles entre hommes étaient aussi qu’un rapport de dominant à dominé. A l’instar d’une relation hétérosexuelle, le dominant, donc l’actif, avait le statut de “mâle viril”, le dominé, le passif, se retrouvait socialement diminué : “être pénétré sexuellement ne peut être que le fait d’un efféminé, d’un homme qui a renoncé à sa virilité, en tout cas provisoirement”. Même si à la Renaissance l’on parle de “décadence de la virilité” dû à l’invention des armes à feu cela n'assurait plus la domination par la maîtrise de l'épée ou la force physique. Cependant l'hégémonie du masculine se renforce. C’est aussi à cette époque que l’on commence à aborder la question des genres. Dans l’idéal, il est dit que le sexe ne définit pas directement notre masculinité car on le devient. Si la virilité appartiendrait au genre il serait donc convenue qu’un homme puisse-t-être efféminé et qu’une femme viril. Néanmoins dans les faits le système patriarcal prend le meilleur : “une majorité de « mâles » sont des dominants virils et une majorité de « femelles » sont des dominées féminines”.

Cesser d’être à la recherche de la puissance mais d’équilibre et libérer l’homme de son propre schéma viriliste.

L’homme à constamment chercher à asseoir sa supériorité que ce soit sur ses opposants, son foyer et les femmes. Cette recherche de domination n’a cessé d'accroître. Cependant la libération de la femme ces derniers siècles vers un équilibre des sexes nous amène à questionner le masculin. Souvent défini par le seul mot viril, il est synonyme de pouvoir et de force. La virilité induit alors une manière de se comporter qui évolue en opposition de celle de la femme. Une forme de complémentarité que l’on observe sur de nombreux aspect de la représentation des genres (la femme travaille sur des métiers en lien avec le soin d’autrui, l’homme doit lui s’occuper des tâches physiques et de transformer la matière).

Les publicités de parfums pour hommes sont très révélatrices des différents types de domination masculine :

• Du gentleman séducteur, accumulant les conquêtes comme des trophées de chasse au rebelle au comportement froid et mystérieux (à l'instar des barbares de l'antiquité), les stéréotypes exploités font échos aux descriptions archaïques de la virilité. On peut parfois avoir la chance d'observer un mannequin exhibant sa musculature parfaite, faisant foi de sa force guerrière et d'une suprématie physique.

(recherches composition d'affiche - pratique plas.)

https://www.philomag.com/les-idees/aux-origines-de-la-domination-masculine-5033

Françoise Héritier : “Selon le second modèle, qu’Aristote affine dans La Génération des animaux, ce sont les hommes qui mettent directement les enfants dans le corps des femmes : les hommes possèdent le « pneuma » dans leur sperme, la puissance contenant tout ce qui est essentiel à l’humanité (chaleur, forme, pensée, etc.). Les femmes sont matière. Et la matière a tendance à proliférer de façon anarchique et monstrueuse si elle n’est pas informée, dominée par le « pneuma ». Ce modèle archaïque, aussi rationnel qu’il pouvait paraître, est évidemment faux. Mais ses conséquences conceptuelles et sociales ont la vie longue.(…)Oui, et c’est une malédiction. Réduites à leur fonction de procréatrices, les femmes sont devenues un objet d’échange entre les hommes pour qu’ils se garantissent la possibilité d’avoir des fils.” (j'ai trouvé ça assez marrant)

F.Héritier évoque 3 “ butoir de la pensée ”:

• notre mode de pensée est basé sur un système binaire : nous opposons constamment les choses identiques aux choses différentes (cru/cuit, extérieur/intérieur, vrai/faux, etc.). Le sexe masculin étant toujours en opposition, ou en complémentarité, au sexe féminin.
• Les femmes ont la capacité d'engendrer des filles et aussi des garçons, soit le même et l'autre. Cette incompréhensible faculté féminine renverse la conception de la procréation et donne alors à l'homme le rôle décisif.
• La majeur partie des codes sociaux reposent sur le fait que la relation entre le temps et la hiérarchie, ce qui vient avant est supérieur à ce qui vient après. Cette idée fonde l’autorité du père sur les enfants et des aînés sur les cadets. Le rapport masculin-féminin est venu compléter cette équation : le rapport homme-femme équivaut à un rapport aîné-cadet, lequel fonde sa légitimité sur un rapport antérieur-postérieur. L'image d'Adam né avant Ève.

L’occident s’éloigne complètement d’une pensée théologique, un mode de pensée considérant que la force serait issue dans Dieux. Progressivement, l'homme abandonne peu à peu cette idée pour une méritocratie : le pouvoir s'acquiert. Le déterminisme derrière lui, le mâle reprend le contrôle, cherchant constamment à monter les rangs sociaux en quête de pouvoir. Les valeurs masculines tels que la force physique, le courage guerrier, la puissance sexuelle ne sont pas des notions aussi récurrentes que celle de la domination. Ce besoin d'emprise entraîne une hypertrophie de la supériorité masculine durant les siècles, un entretien de ce déséquilibre.

Comment déconstruire le mythe de la virilité ? Cesser la recherche de puissance pour un équilibre et une libération du genre masculins ?

• BD : Richard Corben - La sage de Den - personnages complètement testostéronés sans distinction de genre

Emir Shiro - Excaliburnes (j'adore les jeux de mots) - 2019

Une image très explicite parlant d'elle même : le sexe de l'homme est montré comme son épée, symbole de soumission et de pouvoir associé au pénis, l'élément le plus propre à l'homme

Life Of Things Fades Into Nothingness - Nicolás Lamas, 2019

1. He-Man et Les Maîtres de l'univers - série d'animation, 1983
   Tiré d'une licence de jouet Mattel, le design des personnages peu faire sourire car leur aspect “homo-érotique” vient contraster avec la figure du guerrier.
2. Jojo's Bizarre Adventure - manga de Hirohiko Araki (1987) puis adapté en animé
   L'oeuvre est avant tout un Shōnen puis un Seinen (dédié aux garçons/adolescents et jeunes hommes) cependant il innove par des personnages de plus en plus androgynes, s'amusant à prendre des “poses de mannequins”. Mettre en scène des protagonistes aussi maniérés dans ce genre de mangas, mélangeant violence et aventure, est étonnant car généralement ils se rapprochent de design similaires aux personnages de DragonBall aux musculatures sur-développées.

1.
2.

Made You Look : Dandyism and Black Masculinity

travail d'archive photographique de l''écrivain et journaliste Ekow Eshun qui explore la masculinité noire à travers le monde et les âges:

• “L'habillement masculin n'a rien d'hasardeux. Il répond à des règles, situées quelque part entre la flamboyance et l'acceptable, là où les notions de genre se floutent. Des règles qui s'amplifient quand elles sont passées au crible de la masculinité noire, souvent réduite à des stéréotypes d'authenticité, de criminalité ; des visions faussées, fermées.”

"le dandysme noir ou le futur de la masculinité" - I-D magazine

@jsphbnt.graphisme.illustration
Série d'illustrations de Joseph Benoit - Bulges exposées au Blitz Bazar&Galerie, Lyon en septembre 2019

Une simple figurine de catcheur, représentation du viril sensualisé/maniéré.
(illustration - pratique plas.)

Pochette de l'album Jeffery du célèbre rappeur Young Thug, 2016

Brad Pitt par Mark Seliger, 1998-1999

Ces hommes paraissent comme grimés, mis en scène dans des costumes. Ces dits costumes font échos à notre cultures communes et semblent vouloir brouiller l'image habituelle que l'on se fait de l'homme. Les concepts du féminin et du masculin sont constamment opposés, mais lorsque de l'on mélange les deux, le mâle n'est pas dénué de toute virilité.

Risk
















Luiggi Wahnon - Le Début par PELLICER



LaQuann Dawson - Love letter to twenty-four: notes on waiting

Travis Chantar Photography
Andrew Morócho

Stuart SandFord
Cumfaces, 2007
Artiste travaillant autour de l'homme, son corps et son extrême intimité.

• Les couilles sur la table
  L'objectif de Victoire Tuaillon avec ses podcast est d'évaluer et faire avancer le débat sur le féminisme, le sexisme, le masculinisme en partant du point de vue des hommes.
  “C'est un titre un peu vulgaire mais que j'assume, une expression très répandue dans la langue française et qui résumait, je trouve, parfaitement le projet de l'émission : examiner les couilles, le symbole de la virilité et donc : les hommes”

• The Boys Club - Mymy Haegel
  Des hommes, comme des figures de la scène populaire, y sont interviewés pour parler de leur rapport à leur genre, depuis les injonctions à la virilité à leur relation à leur pénis.
• ENTRE MECS
  Dans le nouveau format de sa chaîne, le vidéaste Benjamin Névert invite trois potes à discuter de sujet en tout genre comme la drague, la pornographie ou l'alcool.

• Paroles de mecs - Léa Bordier
  L’ambition de libérer la parole masculine sur des sujets un peu tabous. Pour beaucoup d’entre eux, exprimer son ressenti, parler de questions sociétales, c’est un truc de “meufs”, surtout pour certains profils issus de milieux populaires ou ruraux, où les clichés ont la dent dure.
  “Je suis partie d’un constat très simple. Si les podcasts actuels, comme Les Couilles sur la table, font la part belle aux hommes ordinaires et à leurs ressentis, la vidéo est plutôt désertée par les thématiques autour de la masculinité. On entend certes des figures relativement connues du grand public, comme certains youtubeurs, mais voir des hommes lambda, autour de 20-25 ans, s’exprimer publiquement sur des sujets intimes tels que la calvitie, la violence, la fragilité ou la première fois, reste rare…”

Au regard des différentes recherches que j’ai pu mener, qu’elles soient littéraires ou visuelles, je parvient progressivement à étayer mes intentions. En effet, la représentation du masculin semble davantage m’intéresser au détriment de l’aspect plus physiologique. A savoir que le sexe et la biologie sont des sciences différentes du genre et de l'identité. Les codification sociales créent bien évidemment des liens entre elles qui s'influencent mutuellement.

L’illustration de l’homme à travers les âges, ainsi que son devenir, pousse à se questionner sur une multitude de sujet. Je me suis intensément renseigné sur l’origine du “viril” qui m’a permis d’établir une base de réflexions sur comment l'homme doit paraître en société selon les époques. Une réflexion qui suscite une interrogation sur l’évolution du genre. Notre époque actuelle est marquée par de nombreuses évolutions des moeurs. La nouvelle génération fait naître de nouveaux combats et remise en question au sein de notre société. La représentation de la femme étant plus que jamais débattue, celles de l’homme est alors appelée à muter. Dans ce même élan, les personnalités “queer” (associé au mouvement LGBT) se manifestent davantage, prônant fièrement leurs différences tout en cherchant à ne pas être exclus. Cette affirmation de soi prend donc de l’ampleur chez les femmes et les minorités, mais qu’en est t’il des hommes ? Les schémas du masculins que nous offre la société semblent archaïques. L’image du mâle alpha, dominateur et puissant, que l’on aperçoit dans les publicités, films ou littératures semblent contraindre les hommes à s’identifier et à vouloir leur ressembler. Cette éducation qui leur est inculqué serait peut-être un frein à leur émancipation.

Les individus queers ou altersexuels, pointé.e.s du doigts pour leurs différences, sont souvent vu comme des marginaux voire, selon l'utilisation du terme, des monstres. On s'aperçoit qu'iels se délient simplement des exemples d'identités déterminées par la société. A contrario, les individus cisgenres ont généralement plus des difficultés à sortir de ces carcans, se formatant aux idées socio-culturelles de leurs époques. Cependant on observe que l'être humain recherche de plus en plus à se singulariser. Par le biais des classes sociales, des communautés, des passions ou des apparences, n'importe lequel de nos traits de personnalité nous sert à nous différencier de la masse. Les hommes commencent alors à se questionner sur leur volonté de se démarquer, parfois au détriment des normes. Cette recherche de singularité, revendiquée par les queers et maintenant par les personnes cisgenres est parfois décriée par des caricatures, la montrant comme un “marché aux identités” ou un symbole d'individualisme.

Au même titre que les personnages queers, d'autres courants et représentations ont attisés ma curiosité.

La métrosexualité, qui définit les citadins hétérosexuels soucieux de leur apparence, est un terme qui fut inventé dans les années 90. Chez les hommes la métrosexualité se caractérise par un aspect “efféminé”. Depuis le début du 2nd millénaire, ces personnages sont largement utilisés à l'écran pour leurs apparences et leurs manières qui provoquent la moquerie chez certains. C'est aussi pour l'aspect moderne qu'ils apportent aux séries ou aux films, témoignant de l'évolution de mœurs. La figure emblématique du football international Cristiano Ronaldo, adulé par les fans et inspirant les plus jeunes, est très souvent décrit comme l'un des athlètes les plus métrosexuel. Aujourd'hui c'est un terme qui s'utilise de moins en moins car cette tendance s'est répandue modifiant les mentalités. Un changement bénéfique aux hommes qui se soucis de leur style vestimentaire, coiffure, pilosité, manucure, peau ou cadre de vie. La notion du “soin” n'est plus seulement un caractère féminin.

On cherche parfois à s'amuser des conventions de genre et de sexualité pour démystifier les formes de la culture dominante, et le camp a l'art et la manière de se railler du virilisme. Il s'agit d'un terme utilisé pour décrire à la fois un style, une forme d'expression et un regard propres à la sous-culture gay masculine. Le camp est un humour espiègle qui déjoue les artifices et les rôles sociaux habituels. Le camp est également une forme d'autodérision qui permet aux hommes gays de rire des difficultés de leur condition dans une société homophobe. Pour Richard Dyer, historien du cinéma homosexuel, le camp s'oppose au butch, autrement dit aux conventions masculines rigides et viriles. Les performances de drag-queens (RuPaul's Drag Race) sont par exemple des formes d'expression camp. Les films dit “cryto-gay”, aux bromances exagérés et à la limite de l'érotique gay, peuvent l'être aussi.

illustration de Tom of Finland - dessinateur des années 1900 qui a durablement influencé la culture gay par ses représentations fantasmatiques et fétichistes d'hommes.

Liste non-exhaustive de notions pouvant influencer la conception de la masculinité :

• apprentissage (éducation familiale, scolaire, religieuse, militaire,…)
• imagerie (pub, films, littératures, culture pop, stylisme …)
• prédispositions biologiques
• groupe social (classe sociale, communauté, religion,…) acquisition de biens et environnement

Série de questionnement me permettant d'affiner les pistes et d'en extraire une problématique :

• Comment l’homme est-il généralement représenté ? (marketing/divertissement/idéologie)
• La virilité est-il un facteur propre au genre et au sexe masculin ? Aux vues des différentes évolutions des mœurs, comment le masculin est-t-il amené à muter? (création de nouvelles cases = logique d’entendement)
• Comment atténuer l’opposition des genres, cesser d’être à la rechercher de domination, pour tendre vers un équilibre ?
• L’icône du pénis : du symbole de fertilité à la transgression ?
• En quoi l’émancipation des hommes face aux codes sociétaux, liés au genre et au sexe, relève-t-il de la transgression ? (recherche de fluidité : singularité/marginalité)

1ère ébauche d'un plan selon une potentielle problématique :
Comment déconstruire le mythe de la virilité ? Cesser la recherche de puissance pour un équilibre et une libération du genre masculins ?

I - aux origines de la domination masculine

1. histoire de la virilité - l'invention de la virilité
2. patriarcat - opposition des genres
3. marquer son territoire : représentation du pénis, symbole du masculin - rapport extériorisation/introversion

II - les notions qui sculptent la masculinité

1. prédispositions biologiques
2. apprentissage (éducation familiale, scolaire, religieuse, militaire,…)
3. imagerie (marketing, films, littératures, culture pop, stylisme …)
4. groupe social (classe sociale, communauté, religion,…) acquisition de biens et environnement influence l’extériorisation de la puissance

III - l’homme, un ennemi pour lui même

1. définition des termes masculinité toxique et virilisme
2. marginalisation personnalité à contre-courant : l’émancipation des hommes face aux critères du masculin et la recherche de singularité induit la création de nouvelles cases (logique d’entendement)
3. l’évolution des mœurs et des représentations de l'homme : les influences socio-culturelles se modifient et se multiplient, on prône la tolérance et l’égalité de tous. Où est ce que l’homme se place face à ces bouleversements ?