Outils pour utilisateurs

Outils du site


wiki:memoires:musique-technique:musique-technique

TRANSITIONS : Matérialité et musique dans le milieu numérique.

  • Porteur du projet : Selma Benramdane http://selmabrd.wix.com/portfolio
  • Date : 2015/2016
  • Licence : CC
  • Contexte : L’industrie phonographique est aujourd’hui en pleine mutation. Les avancées technologiques on permis une évolution des supports d’enregistrement laissant dans son sillage des supports fonctionnels, mais parfois déjà obsolètes.
  • Fichiers : Mémoire complet en PDF : selma_memoire.pdf
  • Mémoire HTML : Version en ligne
  • Lien : Projet : BOXSON

INTRODUCTION

La révolution des technologies de l’information et de la communication amorcée à la fin du XXe siècle modifie profondément notre vision du monde et de l’être humain : elle crée de nouveaux espaces transformant à la fois les usages techniques, les modèles économiques et les rapports socio-culturels humains.

Internet est un réseau mondial de communication affranchi des contraintes spatio-temporelles du monde tangible. C’est aujourd’hui une grande partie du patrimoine culturel humain qui y est numérisé. Séparé de sa forme originelle (livre, disque, dvd), il s’éparpille sur le web, bribes de texte, de sons et d’images voguant au gré des courants électriques. Je place ma recherche du point de vue de l’auditeur, en observant le fait que les nouvelles technologies modifient les comportements d’accès et de partage des expériences culturelles.

La musique enregistrée est l’un des premiers biens culturels touché par une “dématérialisation” massive. Étant par définition évanescente, la matière sonore se prête facilement à la numérisation. De ce fait, elle me semble être une excellente entrée au cœur de la question du besoin de formes tangibles (ou non) du contenu numérisé. À une époque ou cet art est totalement intégré à notre quotidien…

Comment s’opèrent, sur le plan technique, les changements d’état de la matière sonore générés par la transition numérique? Et quels en sont les effets économiques et socio-culturels ?

Nous aborderons cette question sous différents angles, avant de proposer une forme de synthèse thématisée des recherches engagées.

PLAN DU MÉMOIRE :

HAST - L’enregistrement : écriture du son Où comment l’invention de l’enregistrement, en permettant une écoute différée, transforme les situations spatio-temporelles d’écoute, créant un besoin d’image associée à la musique, pour la recontextualiser et créer du désir.

FICHE DE LECTURE - Jeremy Rifkin – L’âge de l’accès Comment a-t-on transité d’une économie de propriété de biens à une économie d’accès aux réseaux ? Comment cette nouvelle économie modifie-elle notre façon d’accéder aux expériences culturelles ?

ENTRETIENS - Un disquaire, un bibliothécaire, un journaliste, et un audio-activiste Entretiens sous forme de discussions libres avec des professionnels passionnés sur le thème de la musique, du support et du numérique.

/ANNEXES :

RAPPORT DE STAGE – FabLabs L’économie des communs, ou comment la nouvelle culture du cyberespace peut transformer le monde tangible.

DISPOSITIF TECHNIQUE - Le projet Boxson Genèse du projet et zoom sur la technologie RFID (Radio Frequency IDentification)

LEXIQUE & BIBLIOGRAPHIE

VOIR LE MÉMOIRE COMPLET

PROJET DE DESIGN

Problématique :

Quelles nouvelles formes imaginer pour la musique enregistrée dans le milieu numérique ?

La numérisation des contenus culturels nous amène à repenser constamment notre monde au rythme effréné du progrès technologique. Et c’est avant tout le rôle du designer d’inventer les formes futures de ces contenus pour les adapter à leur nouveau milieu.

L’imaginaire visuel de la musique enregistrée se verrait affranchi des limites de son enveloppe finie (la pochette rectangulaire), pour embrasser les nouvelles possibilités que lui offre la matière numérique, tout en conservant son rôle primaire de projection, de visibilisation et de valorisation d’un contenu.

Il est pour cela nécessaire de penser des images polyvalentes adaptables aux différents formats solides et liquides (vinyle, CD, écran d’ordinateur et de téléphone, etc.)

Il est également possible, dans l’optique d’un besoin de retour à des formats tangibles et sensibles de la musique (vinyle), d’imaginer des formes hybrides qui manifestent la présence de la musique « en puissance » dans notre environnement immédiat. En empruntant au tangible et au numérique leurs qualités (facilité et tactilité), ils proposeraient des circulations alternatives de la musique. voir le prototype ici.

Dans tous les cas l’image demeurerait un vecteur primordial de découverte et de plaisir esthétique, ainsi que témoin de l’existence d’une matière invisible.

TECHNIQUES ENVISAGÉES

COLLABORATIONS EVENTUELLES

  • FabLab Berlin
  • L’Alcazar, BVMR (Marseille)
  • 1D Touch, plateforme de streaming équitable
  • Marc Benaïche / Benjamin Minimum
  • IRMA (Institut de Recherche des Musiques Actuelles)
  • Bare Conductives, encres conductibles
  • La muse en circuit (Centre international de création musicale)
  • Laboratoire Musique et informatique de Marseille
  • Pôle Info Musique Marseille
  • Disquaires de Marseille et Paris (Synchrophone, Music Please, Techno-Import, Lollipop…)
  • Bars / Cafés Marseille (Equitable, le Funiculaire, Fitje)

LEXIQUE

Amateur : Celui qui aime des ouvres ou qui se réalise à travers elles. Il y a des amateurs de sciences et de techniques comme on parle d’amateurs d’art. Face à l’économie consumériste qui épuise les désirs et s’effondre, l’économie de la contribution favorisée par le réseau internet (ex. Wikipédia) permettrait de transformer le consommateur en amateur. (Ars Industrialis - Glossaire de l’ENMI)

Artefact : Mot anglais, formé sur le latin ars, (art), et facere (faire). En anthropologie, il désigne un produit ayant subi une transformation, même minime, par l’homme, et qui se distingue ainsi d’un autre provoqué par un phénomène naturel. (Larousse) (voir Culture)

Communication : Fait de manifester sa pensée ou ses sentiments, par la parole, l’écriture, le geste, la mimique, dans le but de se faire comprendre. (E. Henriquez, 1971) Les moyens de communication – langage, arts plastiques, musique, danse, écriture, films, enregistrements, logiciels – sont autant d’outils que l’Homme utilise pour interpreter, reproduire, preserver et transformer les réseaux de signification. (d’après Clifford Geertz – Jeremy Rifkin – L’âge de l’accès) (voir Culture) En sciences, processus par lequel une source d’informations tend à agir sur un récepteur d’informations de manière à provoquer chez celui-ci l’apparition d’actes ou de sentiments. (E. Henriquez, 1971)

Communs : Il s’agit de la production par des contributeurs de ressources qui sont ensuite partagées par la communauté de contributeurs. Dans l’histoire, la production et la préservation de communs par des communautés de contributeurs se limitaient à des ressources naturelles ou des biens physiques dans des zones géographiques peu étendues. La gestion raisonnée et communautaire de forêts, de zones de pêches sont parmi les premières manifestations de cette économie du commun. La nouveauté qu’apporte l’introduction des technologies numériques dans notre monde, est qu’elle permet de créer des communs universels immatériels à l’échelle de la planète à un coût de reproduction marginal. Ces communs portent sur la connaissance, les logiciels et le design dont wikipédia est l’un des exemples emblématiques. (Interview de Michel Bauwens – Withoutmodel.com)

Consomm’action : La consom’action ou consommation responsable est un néologisme qui exprime cette idée selon laquelle on peut « voter avec son caddie » en choisissant à qui l’on donne son argent, en choisissant de consommer de façon citoyenne et non plus seulement de manière consumériste. (Wikipedia)

Culture : En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature, c’est-à-dire ce qui est de l’ordre de l’acquis et non de l’inné. En sociologie, la culture est définie de façon plus étroite comme “ce qui est commun à un groupe d’individus” et comme “ce qui le soude”, c’est-à-dire ce qui est appris, transmis, produit et créé. Ainsi, pour une institution internationale comme l’UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels , matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. » Ce “réservoir commun” évolue dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se constitue en manières distinctes d’être, de penser, d’agir et de communiquer. Par abus de langage, on utilise souvent le mot “culture” pour désigner presque exclusivement l’offre de pratiques et de services culturels dans les sociétés modernes, et en particulier dans le domaine des arts et des lettres. (Wikipedia)

Curation : La curation consiste à rechercher, choisir, organiser, mettre en page et commenter des contenus existants selon une ligne éditoriale personnelle. (Dictionnaire du Web) La curation est utilisée et revendiquée par des sites qui souhaitent offrir une plus grande visibilité et une meilleure lisibilité à des contenus (textes, documents, images, vidéos, sons…) qu’ils jugent utiles aux internautes et dont le partage peut les aider ou les intéresser. (Wikipedia)

Cyberespace : Lieu imaginaire appliqué métaphoriquement au réseau Internet. Terme créé par William Gibson dans son livre intitulé Neuromancer. (Futura Sciences) Espace-temps électronique crée par les réseaux de communication et les interconnexions entre ordinateurs, nouveau milieu de communication qui emerge de l’interconnexion mondiale des ordinateurs. (Joel de Rosnay - erudit.org) Dans le cyberspace, le territoire rugueux et resistant est efface ; ne subsiste qu’un espace lisse, fluide, fait pour la circulation. (Critique des réseaux, Pierre Musso)

Disque Microsillon : Le disque microsillon, appelé aussi microsillon ou vinyle est le disque phonographique qui fut le principal support de diffusion d’enregistrement sonore pendant la seconde moitié du xxe siècle. (Wikipedia) (Voir frise ATC)

Données : Dans les technologies de l’information, une donnée est une description élémentaire, souvent codée, d’une réalité (chose, transaction, événement, etc.) Les données peuvent être conservées et classées sous différentes formes : papier, numérique, alphabétique, images, sons, etc.Le processus d’enregistrement des données dans une mémoire s’appelle la mémorisation. (Glossaire de l’ENMI)

Économie : L’économie est l’activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l’échange et la consommation de biens et de services. (+libidinale) La libido (« le désir » en latin) désigne le désir sexuel. Une économie libidinale est dès lors un système de production, de distribution, de consommation et d’échange de biens et de services basée sur les désirs pulsionnels. (Glossaire de l’ENMI)

Enclosures : Une enclosure est un changement de la notion de propriété. C’est originellement l’action de clore un champ. Dans l’Angleterre des Tudor (au XVe siècle) le parlement décréta que les terres, qui étaient auparavant des biens collectifs loués aux paysans par les seigneurs, pouvaient maintenant être la propriété privée d’un individu. L’état rendit rendit ensuite la pauvreté illégale, ce qui obligea les anciens paysans à vendre leur force de travail sur les marchés urbains et industriels qui commençaient à émerger en Angleterre, et plus tard partout. Après la marchandisation de la terre et de la production des biens, l’ultime enclosure est aujourd’hui celle de l’expropriation et de la commercialisation de la culture humaine. (Définition personnelle d’après la lecture de L’âge de l’accès de Jeremy Rifkin)

Encodage : Constituer (un message, un énoncé) selon les règles d’un système d’expression − langue naturelle ou artificielle, sous une forme accessible à un destinataire. (Cnrtl.fr) (Voir Mémoire ; Numérisation)

Enregistrement sonore : L’enregistrement sonore est l’opération qui consiste à garder une trace durable d’un son sur un support en vue de l’écouter plus tard. L’objectif de conserver une mémoire fiable des sons s’inscrit dans l’histoire des cultures qui utilisent une écriture phonétique, raffinée en Europe avec les notations de l’écriture musicale. Les connaissances scientifiques et techniques ont permis, dans la deuxième moitié du xixe siècle, l’utilisation de moyens mécaniques pour le réaliser. Jusqu’à ce moment, on ne savait enregistrer, par l’écriture, que l’interprétation qu’une personne faisait du son. (Wikipedia)

Espace-temps : Espace à quatre dimensions utilisé dans la théorie de la relativité pour déterminer la position d’un phénomène. (linternaute.fr) (Voir Spatialité ; Temporalité)

Evénement : Tout ce qui se produit, tout fait qui s’insère dans la durée. (Cnrtl.fr) (Voir Temporalité)

Expérience : Fait de vécu. Fait d’acquérir, volontairement ou non, ou de développer la connaissance des êtres et des choses par leur pratique et par une confrontation plus ou moins longue de soi avec le monde. (cnrtl.fr) Dans la langue française, le mot expérience a deux significations distinctes; expérience, au singulier, signifie d’une manière générale et abstraite, l’instruction acquise par l’usage de la vie. Ensuite, par extension, on a donné dans un sens concret le nom « d’expérience » aux faits qui nous fournissent cette instruction expérimentale des choses. (C. BERNARD, cnrtl.fr)

Mondialisation culturelle : Phénomène lié à la mondialisation qui se caractérise d’une part par la découverte de la diversité culturelle et des enjeux mondiaux et d’autre part par l’émergence d’une culture commune qui menace les diversités culturelles. À travers l’écran rendu omniprésent par sa mobilité et qui élargit constamment l’accès aux images, aux textes et aux musiques du monde, se déploie « l’hyperculture globalisante » qui n’appartient à aucune société particulière, mais qui agit, pour toutes les cultures existantes, comme une membrane à travers laquelle elles interagissent et se redéfinissent dans un nouvel écosystème symbolique. (Mondialisation et culture – Jean Tardif)

Milieu : Le milieu, dans son usage le plus commun, est à la fois ce qui est autour de l’individu (environnement) et entre les individus (medium). Le milieu n’est pas exactement extérieur à l’individu, il en est le complémentaire. L’individu est relation à un milieu. (Ars Industrialis - Glossaire de L’ENMI)

Hypercapitalisme : Marchandisation de la totalité de notre expérience : les ressources naturelles, culturelles, la communication et le temps humain. (d’après la lecture de L’âge de l’accès de Jeremy Rifkin)

Hypermateriel : Un terme qui vient remplacer le terme immatériel. Il faut se défaire de l’idée que les technologies de l’information et de la communication (T.I.C), ou les technologies cognitives et culturelles, sont immatérielles. L’immatériel n’existe pas. La matière, devenue flux, est de moins en moins solide, elle n’en est pas pour cela immatérielle, il faut au contraire de plus en plus de matériels pour la transformer. Le problème n’est pas l’immatérialité, mais l’invisibilité de la matière. Ce qui a considérablement bouleversé notre vision de la matière est par contre la maîtrise de sa vitesse. (Ars Industrialis - enmi-conf.org) Complexe d’énergie et d’information où il n’est plus possible de distinguer la matière de sa forme – ce qui apparaît avec la mécanique quantique, et ce qui nécessite le dépassement de ce que Simondon appelle le schème hylémorphique, c’est-à-dire la façon de penser selon un couple de concepts, la forme (morphè) et la matière (hylè), qui consiste à les penser en les opposant. (Bernard Stiegler, Economie de l’hypermatériel et psychopouvoir)

Hyperréalité : Caractérise la façon dont la conscience interagit avec la réalité. Tout particulièrement, quand la conscience perd sa capacité à distinguer la réalité de l’imaginaire et commence à s’engager avec ce dernier sans comprendre ce qu’il fait, elle s’introduit alors dans le monde de l’hyperréel. La nature du monde hyperréel se caractérise par une amélioration de la réalité. (On peut citer tous les espaces de réalité simulée comme les Casino de Las Vegas, Disneyland, etc.) (Wikipedia)

Hypomnématon (pluriel : hypomnémata) : Ancien mot grec, qui désigne les supports de mémoire artificielle. Chez Platon (dans le Ménon), Socrate distingue deux types de mémoires : la mémoire vive, ou anamnèse (de ána : remontée et mnémè : souvenir), qui est la mémoire de l’âme et qui implique un effort individuel, le rappel du souvenir. Pour Socrate, l’anamnèse est le support du savoir et de la pensée individuels (elle empêche de devenir amnésique) et le garant de la liberté. Cette mémoire vive s’oppose à l’hypomnesis, qui est simple remémoration, mémoire technique, mémoire morte, qui court-circuite les circuits longs des processus anamnésiques (c’est-à-dire la redécouverte de la vérité par l’âme immortelle) et dont le savoir est déposé dans des objets, les hypomnémata, spécifiquement conçus pour permettre la production et la transmission de la mémoire, ce sont des supports extériorisés de mémoire qui permettent d’élargir notre mémoire nerveuse. Le livre en est l’un des plus anciens exemples. La notion d’hypomnémata a été commentée par Michel Foucault dans le texte “L’écriture de soi”. (Petit Glossaire « Stieglerien »)

Immaterialité : Qui n’a pas de consistance matérielle, qui n’est pas formé de matière. Qui n’est pas constitué de manière tangible, qui est opposé à la matière et n’a de rapport ni avec les sens ni avec la chair. (Cnrtl.fr) (voir Sensible ; Hypermatériel) Les données numériques sont sensibles, et donc par définition pas immatérielles.

Industries culturelles : Au cours du XXe siècle, la culture est devenue une industrie, c’est même aujourd’hui l’industrie la plus puissante. Du côté de la consommation, les industries de la culture ont transformé la vie de l’esprit en divertissement, en jouissance, du côté de la conception, de la production et du marketing, elles l’ont transformé en calculabilité. De nos jours cependant, les technologies culturelles font émerger des pratiques où ce sont les publics, tels qu’ils ne veulent pas se laisser réduire à des audiences, qui se mettent en position d’avant-garde de la société industrielle qui s’invente. (Arsindustrialis.com) (voir Communs)

Intelligible : Monde intelligible, monde d’idées en opposition avec le monde sensible. Les réalités intelligibles, pour Platon, sont les Idées; pour les Cartésiens, ce sont les substances que l’esprit conçoit, mais qui ne tombent pas sous les sens : l’âme et Dieu. (Cnrtl.fr) (voir Sensible)

Interface (homme-machine) : Une interface homme-machine permet d’échanger des informations entre l’utilisateur humain et la machine. Pour que cette communication soit la plus simple à faire et à réaliser, on utilise différents éléments. Les périphériques d’entrée, comme le clavier, la souris, le microphone ou le scanner permettent à l’homme de donner des renseignements ou des ordres à la machine. (Wikipedia)

Internet : Réseau mondial associant des ressources de télécommunication et des ordinateurs serveurs et clients, destiné à l’échange de messages électroniques, d’informations multimédias et de fichiers. L’accès au réseau est ouvert à tout utilisateur ayant obtenu une adresse auprès d’un organisme accrédité ». (Journal officiel) Maître-Mot : Terme emprunté à Balibar par Pierre-Damien Huygues pour définir l’innovation : c’est un mot qui ordonne une croyance, injonction qu’on ne questionne pas et qui engage des pratiques. (France Inter)

Mémoire : La mémoire est une fonction qui permet de conserver et de faire revenir consciemment quelque chose que l’on a appris précédemment. Comme celle de l’ordinateur, la mémoire humaine possède 3 étapes : L’encodage, le stockage et la récupération L’encodage vise à se référer aux aspects du stimulus qui sont extraits pour former la base de la trace mnésique de ce stimulus. Il s’agit en fait de la première étape de la mémoire mettant en place, (encoder les événements mnésiques) dans le cerveau. Le stockage, qui fait appel à la consolidation reprend l’élément mis en place par l’encodage afin de les consolider pour tenter de les garder en mémoire sur une très longue période. La récupération se réfère au processus qui permet à une information d’être extraite de la mémoire à long terme. Cette troisième étape permet en théorie de se souvenir d’événements qui étaient en attente dans le cerveau. (Vulgaris-médical.com) (voir Numérisation ; Hypomnématon)

Milieu : Cadre, environnement dans lequel vit quelqu’un, considéré comme conditionnant son comportement. (Larousse.fr) En physique, élément physique dans lequel un corps est placé, au sein duquel se produit un phénomène. En géographie, espace naturel ou aménagé qui entoure un groupe humain et dont les contraintes climatiques, biologiques, politiques, etc. retentissent sur le comportement et l’état de ce groupe (Cnrtl.fr) (Voir Cyberespace)

MP3 : MP3 est l’extension et le nom généralement donné aux fichiers sonores encodés au format de compression MPEG Audio Layer Mondialement apprécié pour ses capacités de compression et la très faible altération du son qui demeure proche de la qualité CD, le format MP3 date de 1991. (Futura Sciences) Format de compression de données musicales mis au point par des chercheurs européens en 1992 dans le cadre d’un programme de recherché sur la radio numérique. (Ludovic Tournès, Musique !, 2011)

Média : Le mot Média vient du latin medius , qui est au milieu. Il renvoie à la mise en relation à distance, sans possibilité d’interaction entre le récepteur et l’émetteur. C’est à dire sans communication de « face à face » entre interlocuteurs. (Dictionnaire des sciences de l’information et de la communication)

Musique : La musique est l’art consistant à combiner sons et silences au cours du temps : le rythme est le support de cette combinaison dans le temps, la hauteur, celle de la combinaison dans les fréquences. Elle est à la fois une création (une œuvre d’art), une représentation et aussi un mode de communication. (Wikipedia) Elle nous tisse un temps de fausse vie en effleurant les touches de la vraie. Comme elle s’en prend directement à la mécanique affective dont elle joue et qu’elle manœuvre à son gré, elle est universelle par essence ; elle charme, elle fait danser sur toute la terre. (Paul VALÉRY - La conquête de l’ubiquité - 1928)

Numérique : Une information numérique est une suite de caractères et de nombres qui constituent une représentation discrète d’un objet que des dispositifs informatiques ou d’électronique numérique peuvent traiter. (Wikipedia)

Numérisation : Action de transformation en données numériques, peut designer : - La numérisation est la conversion des informations d’un support (texte, image, audio, vidéo) ou d’un signal électrique en données numériques que des dispositifs informatiques ou d’électronique numérique pourront traiter. - La description d’un document physique par un fichier numérique ; - La conversion d’un signal électrique analogique en un flux numérique ; - L’entreprise de conversion des fonds documentaires datant des époques technologique précédentes. (Wikipedia) Dans les systèmes traditionnels - dits analogiques - les signaux (radio, télévisions, etc.) sont véhiculés sous la forme d’ondes électriques continues. Avec la numérisation , ces signaux sont codés comme des suites de nombres, eux-mêmes souvent représentés en système binaire par des groupes de 0 et de 1. Le signal se compose alors d’un ensemble discontinu de nombres : il est devenu un fichier de nature informatique. (Futura Sciences)

Objet transitionnel : Objet fétiche utilisé par un enfant à partir de l’âge de 4 mois pour représenter une présence rassurante (comme celle de la mère). (Wikipedia)

Obsolescence : L’obsolescence est le fait pour un produit d’être dépassé, et donc de perdre une partie de sa valeur en raison de la seule évolution technique (on par- le alors d’« obsolescence technique ») ou de la mode (on utilise alors plutôt le mot « démodé »), même s’il est en parfait état de fonctionnement. (Wikipedia)

Pair à pair : Traduction de l’anglais peer to peer, le “p2p” est un modèle de réseau informatique proche du modèle client-serveur mais où chaque client est aussi un serveur. Le pair à pair peut être centralisé (les connexions passant par un serveur central intermédiaire) ou décentralisé (les connexions se faisant directement). Il peut servir au partage de fichiers en pair à pair, au calcul distribué ou à la communication. (Wikipedia) La spécificité de l’économie p2p est qu’elle repose sur des communautés de contributeurs qui cherchent avant tout à créer du commun sans se soucier, à priori, du profit qui pourra en être dégagé. Ces communautés produisent des ressources qu’elles partagent pour répondre à leurs besoins avant tout, sans pour autant renier toute forme de profit. Le profit peut en être une résultante mais pas l’objectif et quand il survient, il bénéficie aux contributeurs. (Michel Bauwens – withoutmodel.com) (Voir Communs)

Passeur : Celui qui fait franchir un obstacle à quelqu’un ou quelque chose ; celui qui transporte quelqu’un ou quelque chose quelque part. (Cnrtl.fr) Personne qui fait connaître et propage une œuvre, une doctrine, un savoir, servant ainsi d’intermédiaire entre deux cultures, deux époques. (Larousse)

Pharmakon : En Grèce ancienne, le terme de pharmakon désigne à la fois le remède, le poison, et le bouc-émissaire. La pharmacologie englobe toute discipline qui présente des effets négatifs comme positif, ainsi que les sujets de ces effets. Toute technique est originairement et irréductiblement ambivalente: l’écriture alphabétique, par exemple, a pu et peut encore être aussi bien un instrument d’émancipation que d’aliénation. (Ars-Industrialis)

Postmodernité : La postmodernité est un concept de sociologie historique qui désigne, selon plusieurs auteurs, la dissolution, survenue dans les sociétés contemporaines occidentales à la fin du XXe siècle, de la référence à la raison comme totalité. De cette fin de la transcendance résulte un rapport au temps centré sur le présent, un mode inédit de régulation, et une fragilisation des identités collectives et individuelles. (Wikipedia) (voir Hypermodernité)

Propriété : Droit d’user, de jouir et de disposer d’une chose matérielle ou immatérielle d’une manière exclusive et absolue sous les seules restrictions établies par la loi. (Larousse) (Voir Enclosure)

Prosommateur : (prosumer en anglais) Désigne un consommateur qui se rapproche de la figure du producteur au travers d’une forme de professionnalisation de ses connaissances. (Wikipedia)

Protéïforme : Qui peut prendre les formes les plus variées, qui se présente sous des aspects très divers. (Cnrtl.fr)

Remix : Version revisitée d’un morceau musical, réalisée en studio ou parfois en live avec des techniques d’édition audio, destinée en général aux DJ pour les clubs. Les remixes sont souvent plus rares que les versions album ou single et intéressent donc les collectionneurs ; ils sont aussi un moyen de faire vendre plus de disques. (Wikipedia)

Réseau : Ensemble formé de lignes ou d’éléments qui communiquent ou s’entrecroisent. En informatique : Ensemble d’ordinateurs ou de terminaux interconnectés par des télécommunications généralement permanentes. (Larousse)

Sampling : En musique, le sampling désigne la procédure d’utilisation de samples (échantillons sonores originellement enregistrés à l’aide d’un sampler) dans la création de nouvelles compositions artistiques, ce qui peut permettre de renouveler le matériau sonore. Cette pratique s’est répandue au cours de la fin du xxe siècle et a été le sujet de débats sur la propriété intellectuelle et le droit d’auteur. (Wikipedia)

Sensible : Qui peut être perçu par les sens. Chez platon : le monde sensible est changeant, insaisissable et en perpétuel devenir, voué à la finitude, il ne doit sa réalité qu’à sa participation au monde intelligible dont il est la copie, la dégradation ontologique : l’imitation ne peut avoir le même degré d’être que le modèle. (Cnrtl.fr)

Services : Toutes les activités économiques qui ne relevant pas de la production matérielle ou de la construction, qui présentent un caractère transitoire, dont la consommation coïncide avec la production et qui créent de la valeur immatérielle. (Jeremy Rifkin, L’âge de l’accès)

Spatialité : L’espace, c’est avant tout un espace social, où l’on peut marquer sa présence, être connu et reconnu par les autres. L’espace est essentiellement ce qui a été “ménagé”, ce que l’on a fait entrer dans sa limite… Il s’agit d’un espace-lieu dans lequel la présence de l’individu a un sens. (Azouz Bezag, Espace-temps, présence-absence) Opposition à espace physique objectivement mesurable. Espace vécu, fondement de toute relation significative entre un sujet et son environnement.(THINES-LEMP. 1975 - Cnrtl.fr) (Voir Espace-Temps ; Temporalité)

Streaming : Principe utilisé principalement pour l’envoi de contenu en « direct ». On peut également songer à la locution lecture seule, déjà utilisée en informatique. Très utilisée sur Internet et sur les réseaux de téléphonie mobile, elle permet la lecture d’un flux audio ou vidéo (cas de la vidéo à la demande) à mesure qu’il est diffusé. (Wikipedia)

Support d’enregistrement : (Voir Hypomnémata)

Syntonie : Égalité de fréquence de deux ou plusieurs circuits; état de systèmes ou de circuits capables d’émettre et de recevoir des ondes de même fréquence. (Cnrtl.fr) Fusion affective spontanée, intime et harmonieuse, avec l’ambiance. (E. Bleuler - Psychologies.com)

Tangible : Qu’on connaît par le toucher ; matériel, sensible. (Larousse) (Voir Sensible)

Technique : Pour qu’il y ait technique au sens fort du terme, il faut qu’intervienne une pensée, une conscience préalable qui organise l’adaptation des moyens au but proposé. La technique est la mise en oeuvre de moyens orientés intentionnellement et méthodiquement en fonction d’expériences, de réflexions et de considérations scientifiques (philo.alcimia.fr)

Technologie : Le mot technologie, entré dans la langue française en 1657 signifie étude des techniques et des outils ou discours sur la technique. La confusion entre technique et technologie est courante. Dans un sens dérivé, et par extension, on nomme technologies les techniques dont l’ensemble crée un domaine industriel nouveau. (Technoscepticisme - Pauline Vitupier - Humanités numériques)

Temporalité : La temporalité est l’essence même de cet être que nous avons conscience d’être. Autrement dit, l’expérience intérieure que nous avons de nous-même est simultanée et coïncide avec notre expérience interne du temps, le temps-durée. Le temps-durée repose sur trois dimensions : le passé, le présent et le futur. La conscience au temps présent se nourrit du passé et du futur selon deux mécanismes spécifiques : d’une part, la rétention qui est le sentiment de retenir quel -que chose qui fuit et qui constitue le passé ; d’autre part, la protention qui est la conscience du futur. (Azouz Bezag, Espace-temps, présence-absence) Si cette mémoire ne se déversait pas dans les objets, la temporalité nous serait inaccessible. Nous verrions le monde dans sa permanence, c’est-à-dire dans son éternité. Il n’y aurait pas de temps (Bernard Stiegler - Lieu, Memoire Et Technique)

Transition : Passage d’un état à un autre : Une brusque transition du chaud au froid. État, degré intermédiaire, passage progressif entre deux états, deux situations. (Larousse)

Ubiquité : L’ubiquité ou l’omniprésence est la capacité d’être présent en tout lieu ou en plusieurs lieux simultanément. Le terme est dérivé du latin « ubique » qui signifie « partout ». (dictionnaire.education). Cette qualité a longuement été réservée aux Dieux, qui sont omni-présents. (Dictionnaire des sciences de l’information et de la communication) Les œuvres acquerront une sorte d’ubiquité. Leur présence immédiate ou leur restitution à toute époque obéiront à notre appel. Elles ne seront plus seule¬ment dans elles-mêmes, mais toutes où quelqu’un sera, et quelque appareil. Elles ne seront plus que des sortes de sources ou des origines, et leurs bien¬faits se trouveront ou se retrouveront entiers où l’on voudra. (Paul Valéry, « La conquête de l’ubiquité », 1928)

BIBLIOGRAPHIE

Bibliographie :

  • Mainstream - Frederic Martel
  • Du Phonographe au Mp3 - Ludovic Tournès
  • TAZ / Les Sermons Radiophoniques - Hakim Bey
  • Libres Enfants du Savoir Numérique - Oeuvre collaborative
  • The Rest is Noise - Alex Ross
  • Musiques Électroniques - Guillaume Kosmicki
  • Sauver le Monde - Michel Bauwens
  • La conquête de l’ubiquité - Paul Valery
  • Volume ! 2012 - Écoutes
  • L’âge de l’accès - Jeremy Rifkin
  • Écologie Sociale de l’Oreille + Écouter la musique ensemble - Anthony Pecqueux & Olivier Roueff
  • L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique- Walter Benjamin

Bibliographie technique :

  • Raspberry Pi avec PYTHON - 004 .1 RASP
  • Programmation HTML5 avec CSS3 - 005 .1 HTML
  • Processing : le code informatique comme outil de création 005 .1 PROC
  • Processing : dessiner et créer avec du code informatique 005 .1 PROC

DISCUSSION

Des idées? Des remarques? Commentez-ici pour enrichir mon projet !

wiki/memoires/musique-technique/musique-technique.txt · Dernière modification: 2016/03/13 21:47 (modification externe)