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wiki:memoires:patrimoine:patrimoine

LE PATRIMOINE COMME OUTIL ET SUPPORT DE CRÉATION

  • Porteur du projet : Elisa Raffy
  • Date : 12/12/2014
  • Contexte : Mémoire DSAA

LIENS VERS LE PROJET

MÉMOIRE EN LIGNE

VERSION FRANÇAISE - Mémoire à télécharger sous format pdf, avec textes + iconographie.

VERSION ANGLAISE

SOURCES

OUVRAGES

  • BALDASSARI Anne et BERNADAC Marie-Laure, Picasso et les maîtres, éd. RMN, Paris, 2008.
  • CUZIN Jean-Pierre et DUPUY Marie-Anne, Copier Créer, éd. RMN, Paris, 1993.
  • FALGUIÈRES Patricia, Le maniérisme, une avant-garde du XVIe siècle, éd. Découvertes Gallimard, Paris, 2004.
  • GENETTE Gérard, Palimpsestes : la littérature au second degré, éd. Seuil, p. 14-16, Paris, 1992.
  • GERLACH Verena, GRÖGEL Fritz, MORLIGHEM Sébastien, SMEIJERS Fred, Karbid. Berlin, de la lettre peinte au caractère typographique, éd. Bibliothèque typographique, Paris, 2013.
  • JURY Amélie, Le graphiste artisan, Mémoire de DSAA, Marseille, 2014.
  • LANTENOIS Annick, Le vertige du funambule. Le design graphique entre économie et morale, éd. B42, Paris, 2013.
  • MÉROU HENRI et COMBIER MARC, Typos en liberté, éd. Atelier Perrousseaux, 2007.
  • PACQUEMENT Alfred, Penone Versailles, éd. RMN, Paris, 2013.
  • POULOT Dominique, Une histoire des musées de France, XVIIIe - XXe siècles, éd. La Découverte, Paris, 1996.
  • POULOT Dominique, Musée et muséologie, éd. La Découverte, Paris, 2009.
  • POURCHET Hélène, Le design graphique entre langage global et expression d’une singularité, Mémoire de DSAA, Marseille, 2014.
  • PREISSER Pierre, Concurrence et innovation, peut-on parler de corrélation? Mémoire de DEA en Économie Industrielle, la Sorbonne, Paris, 2007.
  • RAVEREAU André, Le M’zab, une leçon d’architecture, article «formalisme», éd. Actes Sud, 2003.
  • SEMMER Laure-Caroline, Lire la peinture de Cézanne, chap. 5 : entre tradition et modernité, éd. Larousse, 2012.
  • SIRE Marie-Anne, La France du Patrimoine : les choix de la mémoire, éd. Découvertes Gallimard, Paris, 1996.

REVUES - ARTICLES

  • Notre-Dame de Paris, Vézelay, Carcassonne réinventés par Viollet-le-Duc, Beaux-Arts, hors-série février 2014.

CONFÉRENCES

  • PRODHON Françoise-Claire, Les passerelles entre patrimoine et créations contemporaines, source : www.connaissancedesarts.com, durée : 93’15’’.
  • HUYGHE Pierre-Damien, L’innovation comme maître-mot, conférence à l’ENSCI le 8 octobre 2014. source : http://www.ensci.com

VIDÉOS

  • Le capitalisme, série de six documentaires de Ilan Ziv, éd. Arte vidéo, durée : 312’’.
  • Dans la chaîne de l’innovation, quel est le rôle de l’État dans le capitalisme moderne ? Square Idée, production et diffusion Arte, 2015, durée 25’31’’.

PROBLÉMATIQUE & INTRODUCTION

 Patrimoine, du latin «patrimonium», qui définit des biens qu’une personne a hérité de son père.

 Même si au premier abord, le terme «patrimoine» nous apparaît comme familier et commun de tous, c’est en réalité une notion bien plus large et complexe. La notion de patrimoine est même un piège : puisque tout le monde est d’accord sur ce qui fait patrimoine, il y a consensus. Cela en est même l’une de ses caractéristiques principales. Nous sommes tous héritiers d’un patrimoine matériel et immatériel, plus ou moins propre à nos origines, notre localité ou notre histoire. Néanmoins, nous ne choisissons pas réellement de quoi celui-ci est constitué ; ce sont nos actes passés et nos choix futurs qui le déterminent. Ce consensus relève alors probablement de la difficulté à laquelle nous nous heurtons, celle de savoir ce qu’est effectivement le patrimoine. En réalité, pour cerner ce qui en fait office et valeur aujourd’hui, il nous faut comprendre dans quel contexte est apparue cette notion, et quel type de rapport nous avons au passé. Le point de départ se situe paradoxalement à la Révolution. Dès lors, la France est l’un des premier pays à avoir porté une réelle attention à son patrimoine, au nom de l’intérêt général. Nous sommes alors passés d’un patrimoine familial, transmis de génération en génération, à un patrimoine collectif, témoin de l’histoire d’une nation et reflet de sa culture. Par une volonté de réunification d’un peuple, nous avons essayé de comprendre les liens entre notre identité et notre passé. Aussi, c’est au travers des dégâts causés par l’homme et le temps, que nous avons pris conscience qu’il était nécessaire d’archiver et conserver notre patrimoine, au risque de ne rien avoir à transmettre aux générations futures. Victor Hugo disait : «Le passé est une partie de nous-même, la plus essentielle peut-être».

Ainsi, à travers les âges, notre société et notre territoire se nourrissent, composent et décomposent des strates du temps et de l’histoire. Seulement aujourd’hui, si le passé garde toute son importance dans la mémoire collective d’un peuple, il est néanmoins confronté à l’évolution et au progrès de la société qui tend par ses innovations incessantes, à le rendre obsolète et à le figer dans des lieux culturels, tels que les musées. Cette question-là est enracinée dans le contexte économique capitaliste qui opère aujourd’hui. En valorisant un rapport au temps, à l’argent, productivité, compétitivité et à un dynamisme orienté vers l’avenir, il abolit les frontières et la question d’identité. Or, le terme «créer», du latin “creare”, signifie engendrer, mettre au monde, mettre à la vie, produire 2. Mais si ancré dans ce système, création et innovation suscitent aujourd’hui une forme d’ignorance et négligence de notre histoire et passé, quelle conception avons-nous de la création, et de notre avenir ? Doit-on accepter cette situation qui impact sur l’homme, son identité et son environnement? N’est-il pas possible de créer de manière singulière avec le patrimoine, sans pour autant le négliger ou alors à l’inverse tomber dans une forme de fétichisation ou de conservatisme? Autant de questions auxquelles j’essaierai de répondre, ou du moins y réfléchir. Pour comprendre pourquoi le passé apparait comme «dépassé» dans la création, il m’apparait nécessaire de cerner les différents contextes dans lesquels opère la créativité aujourd’hui. Comprise entre une quête d’originalité, un système capitaliste ultra concurrentiel, et la nécessité de progresser, elle soulève une certaine forme de confusion, une injonction à laquelle tout créateur, artiste ou designer se doit de répondre. Doit-on alors considérer que la notion d’identité liée à l’homme et au patrimoine, est gelée? Comment et que transmettre ? Dès lors, il me semble important de rappeler que le patrimoine induit pour l’homme un enracinement et une source de repères et valeurs. Nous verrons que l’espace muséal, ainsi que ses différentes fonctions, tels que la restauration, offre un dialogue entre patrimoine et création. Car à travers les âges, le passé conditionne une mémoire créative qui s’avère pouvoir nourrir les générations. Enfin, à l’heure où l’on constate une injonction d’innovation faite de créations rapides, contextuelles et superficielles, où il règne une tension entre économie et moral, il apparait nécessaire pour le graphiste de recréer de la contextualité dans son environnement et à travers ses projets. Dans la rue comme dans les musées, patrimoine, formes vernaculaires et savoir-faire tels que celui du peintre en lettres, s’offrent à lui comme de nouveaux outils et supports de création. L’enjeu est alors pour le graphiste, amateur du patrimoine, de cerner la meilleure manière dont il peut se les approprier.

Liens Intéressants

Lexique

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  • Archiver : Enregistrer, recueillir, classer et conserver des informations/objets dans le but de s'y référencer au futur. L'archivage est un moyen de constituer des sources et témoignages d’événements et faits précis pour quiconque veut connaitre le passé.
  • “Beauté du mort” : terme utilisé par le philosophe Michel de Certeau, pour désigner un intérêt porté a des formes à partir du moment ou celles-ci sont en phase de disparition.
  • Conserver : Processus de sauvegarde qui vise à maintenir et stabiliser des objets/œuvres dans un état favorable. Les préserver de toutes altérations.
  • Culture : pris dans son sens ethnologique le plus étendu, la culture est ce tout complexe qui comprend la connaissance, les croyances, l'art, la morale, le droit, les coutumes et les autres capacités ou habitudes acquises par l'Homme en tant que membre de la société. (Tylor Edward) En sociologie, la culture définis ce qui est commun à un groupe d'individu. Selon Hannah Arendt, le terme culture signifie “prendre soin”, entretenir et préserver.
  • Disparition : Fait de ne plus exister. Mort, absence dû à diverses circonstances.
  • Identité : L’identité associée à l'individu, est la reconnaissance de ce qu'il est, par lui-même ou par les autres. Elle permet de le différencier, sans confusion possible et de percevoir ce qu'il a d'unique, c'est-à-dire son individualité. L'identité est immatérielle, elle ne peut être quantifiée.
  • Médiation : ensemble d'acteurs qui organise le regard porté sur une production.
  • Mémoire : désigne une image mentale, un souvenir que l'on a gardée de faits passées/disparu.
  • Mémoire Collective : c'est un ensemble de faits passés qui reste dans le souvenir des hommes, d'un groupe.
  • Moderniste (attitude) : Qui manifeste des idées moderne, novatrice, en lien avec l'évolution d'une société. Appliqué à la restauration, ce terme désigne l'acceptation de l'état d'une oeuvre, d'un objet considéré comme éphémère.
  • Musée : espace, institution dans lequel sont réunies, en vue de leur conservation et de leur présentation au public, des collections d'œuvres d'art, de biens culturels, scientifiques ou techniques. Le musée met en avant trois fonctions : la médiation et transmission, la recherche, et la conservation.
  • Nation : unité de la culture humaine établi sur un territoire définis. Selon Ernest Renan : “appartiennent à la nation française, tous ceux qui se reconnaissent en elle, quelles que soient leurs origines”. Cela défini une volonté de vivre ensemble, la nation étant alors le résultat d'un acte d’auto définition.
  • Palimpsestes : Manuscrit sur parchemin d'auteurs anciens que les copistes du Moyen Âge ont effacé pour le recouvrir d'un second texte. Dans le cas des façades peintes : Œuvre, vestige du temps dont l'état présent peut laisser supposer et apparaître des traces de versions antérieures.
  • Passéiste (attitude) : Qui manifeste un attachement excessif au passé. C'est une attitude en contradiction avec les évolutions et habitudes actuelles. Une attitude passéiste dans la restauration désigne un retour vers des outils, savoir-faire et matériaux traditionnelles dans le but de restituer un état passé. Le passéisme s'oppose au modernise.
  • Patrimoine : /étymologie : le mot patrimoine est emprunt du latin “Patrimonium” (pater : père et munio : munir). Cela désigne un ou des biens qu'une personne a hérité de son père. Néanmoins, le terme patrimoine doit être entendu dans son acceptation la plus large, puisqu'il concerne aussi bien l'ensemble du patrimoine bâti de la ville que les patrimoines naturel industriel, maritime, ainsi que la mémoire des habitants. (vpah.culture.fr & Wikipédia)
  • Patrimonialiser : caractérise un processus socio-culturel, juridique ou politique par lequel un espace, un bien, ou une pratique se transforme et est considéré comme “objet du patrimoine naturel ou culturel”, digne de conservation et de restauration.
  • Peintre en lettres : peintre spécialisé dans l'écriture et la décoration de signalétiques, enseignes, slogans publicitaires… Une activité très importante de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. Un savoir-faire a cheval entre la calligraphie de par l'application d'un ductus très précis dans la réalisation des lettres, et la typographie car le peintre en lettres prenait en compte toutes les contraintes spécifiques dans la composition de ses textes.
  • Populaire (art/culture) : représente une forme de culture dont la principale caractéristique est d'être produite et appréciée par le plus grand nombre, à l'opposé d'une culture élitiste. Cette forme de culture s'appuie sur un apprentissage, généralement transmis par un cadre proche (ex : folklore, danse/chants traditionnels). Il s'appuie sur des émotions, de l'affect, de l'inné et du spontané. C'est un apprentissage plus instinctif.
  • Restauration : désigne un ensemble d'actions visant à interrompre le processus de destruction d'une œuvre ou d'un objet quelconque témoignant de l'histoire humaine. Le but étant de leurs redonner une apparence homogène. Les interventions mises en place peuvent être de plusieurs natures : la consolidation d'un état, la conservation et la restitution d'un aspect originel. Restaurer c'est aussi accepter de redonner vie à un aspect ne pouvant auparavant ne jamais avoir existé (Beaux Arts magazine - Viollet-le-Duc)
  • Revival : mot d'origine Anglo-Saxonne qui signifie “réveille, résurrection, retour à la vie”. Ce terme est appelé plus communément chez nous “la Renaissance”. Il désigne une remise en service de formes passé. Il définit une confrontation entre des éléments classiques, à des techniques, des besoins et des goûts contemporains. Cela définit aussi des moyens de réintroduire, réinjecter des formes passées dans une culture contemporaine.
  • Ruine : Processus de dégradation, d'écroulement d'un édifice, pouvant aboutir à sa destruction complète, à sa disparition, à sa perte. / Synonymes : appauvrissement, délabrement, démolition, dévastation, effondrement.
  • Savant (art/culture) : Qui vient du savoir et des sciences. Il s'appuie sur des études plus cérébrales et érudites que l'art populaire. La culture savante répond à des courants philosophiques, littéraires, religieux, idéologiques… à travers lequel un artiste s'identifie (ex : musique classique, architecture…).
  • Transmettre : Communiquer, faire passer quelque chose (objets, savoir-faire…) à quelqu'un après en avoir hérité.
  • Vandalisme : ce terme vient des “Vandales”, peuple germanique, barbares connu pour ses invasions et pillages. Le terme “vandalisme” désigne tout acte de destruction ou de dégradation gratuite visant des biens publics ou privés. Il apparu pour la première fois après la révolution française, en 1794. L'abbé Grégoire utilisa ce mot pour désigner l'attitude destructrice des révolutionnaires qui avaient saccagé plusieurs monuments et œuvres de l'ancien régime. Ainsi, les premiers réflexes patrimoniaux apparaissent à cause du vandalisme. (Louis Réau - Histoire du Vandalisme)
  • Véhiculaire : terme utilisé en général pour parler d'une langue : “une langue véhiculaire”. Langue qui sert de moyen de communication entre populations de langues différentes (ex : l'anglais est une langue véhiculaire). Véhiculaire s'oppose au terme Vernaculaire qui est parlé localement par une population.
  • Vernaculaire : Propre à une région, à un groupe de personnes. La langue vernaculaire, ou le vernaculaire, est une langue parlé seulement à l'intérieur d'une communauté en général réduite (ex: les différents patois). Les cultures vernaculaires seraient des cultures enracinées dans un terroir avec une histoire locale propre à chacune. Le terme “patrimoine vernaculaire” désigne un nombre de particularités locales rassemblées.
  • Vintage : mot anglais qualifiant un objet d'ancien, d'une certaine époque.

ICONOGRAPHIE

PHOTOS

Typographies : Suisse BP Serif (Ian Party), Simplon BP (Emmanuel Rey) de la fonderie Swiss Typefaces. Papiers : Clairefontaine Dune 100g Clairefontaine Trophée saumon 80g Canson Vivaldi bleu roi 240g

ESPACE DE DISCUSSIONS

TR: Une iconographie me semble nécessaire… et des images plus légères, certaines font + de 7 MO!!

wiki/memoires/patrimoine/patrimoine.txt · Dernière modification: 2015/06/14 09:55 (modification externe)