• Porteur(s) du projet : Fannie Chanavat
• Date : 14/01/2019
• Licence : libre !
• Contexte : Rendu semestre 1 / Musée Borely

Le débat et la discussion sont au coeur des interactions humaines. Lors d'un débat, les avis fusent ce qui créer souvent un brouhaha incessent qui ne laisse pas de place au silence, au vide. Dans l'histoire de l'art et du design l'ornement fait débat, adopté puis décrié, il est depuis longtemps le sujet de beaucoup de discussions. L'ornement est partout, et ce depuis toujours, cette tendance est invariables dans l'Histoire de l'art. Que ce soit par les arabèsque des peuple Arabes, en passant par les tapisserie de Wiliam Morris ou les ornements exubérants du style Gothique, c'est un fil conducteur qui reflète aussi la société dans lequel il se place. Pourtant l'ornement à aussi été réfuté nottament par Michel Thonet puis par Adolf Loos et le mouvement Bahaus qui refute avec une certaine violence “l'instinct d'orner”. Pourtant, il ré-apparait avec le mouvement post moderne mais aussi, depuis peu, avec l'arrivé des nouvelles technologies avec des artistes comme Rose Lovegrove qui s'inspirent de la nature pour créer via des imprimantes 3D.
“ En ce 22 mai 2019, le musée Borely s'est retrouvé saccagé à la suite d'un affrontement verbale entre le mouvement AO (Anti-Ornement) et le mouvement PO (Pro-Ornement). Vers 13h, le mouvement AO et ses adeptes ont commencé à arriver sur les lieux brandissant tracts et pancartes pour faire part de leur colère envers les idées extrême-ornementales de Borely. Cette manifestation n'ayant pas été approuvée par le musée, les adeptes ont dû s'organiser clandestinement. C'est avec détermination que les membre du PO sont venus défendre leur idées face à cette manifestation qu'ils ont qualifié de “sauvage et dérangeante pour l'ordre établie”. S'en est suivi un débat stérile, le silence n'avait plus sa place chaque parti défendait son avis sans écouter celui de l'autres laissant les passants dans une incompréhension et une frustration totale. Tout ce brouhaha n'a cessé que vers 16h, les manifestants sont parti laissant derrière eux les restes d'un combat inachevé.”

Références : Collectif art et langage

Enduction des cadres de sérigraphie
Impression des typon sur du rodoid pour laser
Insolation (3-4 minutes)
Impression avec de l'encre noir et de l'encre rose fluo
Création d'un caractère avec calligraphr

https://www.calligraphr.com/fr/

Télécharger le template sur le site puis insérer les lettres aux endroits indiqués comme çi-dessous
Retourner sur le site et suivre les instructions. Le site va générer un fichier ZIP dans lequel on retrouve le caractère créé en formats otf.

Le caractère à été créé à partir de module prélevés sur les motifs du musée Borely. Ils sont ensuite ré-agencés pour en faire un caractère à part entière. Ce caractère va me permettre de générer des textes critiquant l'ornement. Ainsi, on se retrouve avec une typographie non lisible mais déchiffrable.

Grâce à cette typographie, on va pouvoir générer du texte sur des tracts. Souvent utilisé lors de manifestation ou de mouvements sociaux c'est un bon format pour critiquer les motifs dans l'enceinte du musée Borely. Les tracts ont deux lectures distinctes :
* Des textes critiques de l'ornement dans un caractère lisible.
* Des textes sérigraphiés venant recouvrir les arguments “pro-ornement” dans le caractère non lisible créé grâce à Calligraphr.

1er recherches :
Sérigraphie à l'encre blanche afin de créer une texture ornementale sur le papier. L'encre blanche ne recouvre malheureusement pas assez les lignes de texte du dessous, elle n'est pas assez “criarde”.

2ème recherches :
Essai avec de l'encre noir qui vient interféré avec l'encre noir déjà imprimé sur les tracts.

3ème recherches :
Essai avec de l'encre rose qui viens couvrir le texte du dessous tout en gardant une certaine transparence. Les deux textes sont lisibles.

Ainsi, à l'image d'un débat les tracts ne laissent pas de place au silence, on retrouve un Brouhaha de caractère qui s’entremêlent et se répondre sans s'écouter. Je garde les deuxième et troisième recherches qui se compléteront, l'une mettant en avant un certain “brouhaha” et l'autre permettant de déchiffrer les textes.