• Porteur du projet : Julien Warin
• Date : 2017/2018
• Contexte : Macro-projet DSAA

Lectures à l’origine des idées et des prototypes :

• Michel Guerin - émergence et apparence, texte de Pascal Krajewski
• Nanta Novello Paglianti - corps contemporains
• Claire Azéma - le geste simplexe
• Nicole Pignier - le plaisir de l’interaction entre l’usager et les objets TIC numériques
• Pascal Krajewski - le geste des gestes

Les divers prototypes observable dans ce dossier partagent une même ambition, une même réflexion, celle de caractériser le corps, de rendre ce dernier unique et de permettre à un individu de percevoir son corps d’une manière inédite par l’usage de capteurs et des nouvelles technologies. Cette pensée est née des lectures que j’ai effectuées pour mon mémoire et qui m’ont amené à me poser la question d’un renouveau du geste, d’une nouvelle façon de l’envisager par l’emploi des nouvelles technologies. En effet, nous assistons depuis quelques années à une uniformisation du geste. Les appareils et machines qui sont toujours plus performantes, intelligentes et autonomes, nous soumettent, nous imposent un emploi limité de gestes pour tous les appareils. Nous sommes restreint à des gestes qui sont devenus que de simples données afin d’enclencher une fonctionnalité d’un appareil technologique. À l’opposé d’une époque ultérieure ou l’artisan était ce maître qui accomplissait chaque étape de fabrication et qui laissait libre court aux gestes dédiés à la création, dans le but de trouver la meilleure manière de faire. De plus, d’un point de vue purement identitaire, cette homogénéisation du geste par l’emploi des appareils technologiques entraîne de ce fait une régularisation, une déréliction de notre identité culturelle, de notre héritage gestuel. Cet héritage qui prend racine depuis notre enfance par notre éducation, met ainsi en valeur nos patrimoines ethniques, notre culture que nous avons acquit, nous apprenant des manières de faire, des façons de se tenir.

Par conséquent, ces divers prototypes partagent la même réflexion, celle de caractériser le corps d’un individu, de lui donner la possibilité d’appréhender son corps et sa gestuelle d’une manière innovante par l’usage des capteurs technologiques.

Ainsi, dans l’optique d’avoir une vision plus large des différents modes de captations, systèmes qui vont par la suite me permettre de réaliser mon macro-projet, j’ai décidé de produire ces dispositifs avec différents capteurs comme la Kinect, le Leap Motion, processing ou encore des capteurs Arduino pour constater des différents rendu, avantages et inconvénients que chaque prototypes possèdent et ainsi gagner un temps dans la réalisation du futur macro-projet.

Le capteur de gestes Arduino (prototype accréditation) :

Arduino est un logiciel de programmation libre de droit qui permet de programmer des microcontrôleur afin de leur faire effectuer des tâches diverses comme la captation de geste, l’allumage de led sous certaines conditions, le pilotage de robots, etc. Pour mon prototype, j’ai décidé d’utiliser le capteur de gestes. Ce capteur est un outil qui permet de capter 9 types de gestes. Après les avoir programmés, il est possible avec la librairie « communication » d’Arduino, de produire des prototypes graphiques et interactives via Processing.

idée/réflexion

L’objectif de ce prototype était de permettre à son utilisateur de créer une œuvre, un environnement graphique par l’emploi des gestes disponibles par le capteur. Ainsi, en effectuant certains gestes, l’utilisateur va pouvoir créer des formes de couleurs diverses et/ou effacer ce qu’il vient de réaliser pour recommencer.

points positifs :

• Lien avec Processing pour réaliser des prototypes intéressants
• prix
• librairie disponible pour le capteur

points négatifs :

• captation de certains gestes assez compliqué
• limité à 9 gestes peu de libertés gestuelles
• nécessite de bonnes bases et de bonnes connaissances sur Processing pour réaliser quelque chose de beau et graphique
• nécessite des bases en programmation sur Arduino afin de comprendre le fonctionnement du capteur

Les gestes pouvant être captés :

Réalisation :

Le Leap Motion :

Le Leap Motion est un outil permettant de capter les mains de son utilisateur. Il fonctionne avec le même principe que la Kinect. Par l’envoi et la réception de ses ondes infrarouge, il est possible de capter nos mains en 3 dimensions et ainsi de produire des prototypes qui peuvent user de la profondeur. Il est possible via processing de capter certaines parties de la main comme certains doigts et de leur donner une fonction.

idée/réflexion

L’idée qui se cache derrière les multiples prototypes réalisés, était de permettre à son utilisateur de créer un environnement graphique en usant de ses mains. Cet environnement a ainsi la faculté de caractériser son utilisateur ou en tout cas de révéler sa gestuelle et de la sublimer graphiquement.

points positifs :

• rendu graphique intéressants
• multiples possibilités (programmation des doigts, poignets, etc.)
• liberté gestuelle
• plus facile à prendre en main que la Kinect sur Processing (développement moins long)
• le Leap Motion est programmé pour reconnaître les mains contrairement à la Kinect qui nécessite une programmation au préalable

points négatifs :

• avoir de bonnes bases en programmations sur Processing
• impossible de faire du cas par cas

Réalisations :

La Kinect :

La Kinect est un outil créé au départ pour la console Xbox 360 qui était nécessaire afin de jouer à certains jeux qui utilisent notre corps. Comme le Leap Motion, la Kinect utilise des ondes infrarouges afin de jouer sur plusieurs plans. Via Processing, il est possible d’employer la Kinect et d’avoir des rendues graphiques intéressantes.

idée/réflexion

Concernant mon prototype, je ne suis pas passé par Processing, mais par Resolume, un logiciel de mapping afin d’employer les différents effets de ce logiciel. L’avantage, c’est qu’il ne nécessite aucun langage de programmation. La pensée qui a permit la création de ce prototype est celle de caractériser son utilisateur ainsi que ces gestes, son corps.

points positifs :

• sur Resolume : rendu graphique riche
• sur Processing : bon rendu graphique (dépend du modèle de la Kinect)
• liberté gestuelle

points négatifs :

• pour Resolume : nécessite plusieurs autres logiciels (synapse + quartz composer) afin de connecter la Kinect à Resolume ainsi que plusieurs plug-in à télécharger.
• pour Processing : nécessite de très bonnes bases en programmation
• pour Processing et pour Resolume : impossible de faire du cas par cas

Réalisations :

Processing :

Processing est un logiciel de programmation orientée objet. Contrairement à Max ou PureData, la programmation se fait par ligne de code, et c’est un logiciel libre de droit. Il est destiné principalement au travail de l’image même si des librairies peuvent étendre son domaine d’activité. Il est utilisé principalement par des graphistes et des artistes numérique.

idée/réflexion

La réflexion qui a permis de réaliser ce prototype est la même que pour le prototype avec la Kinect, mais, celui-ci contrairement à l’autre, veut répondre aux soucis techniques de la Kinect qui ne peut faire du cas par cas. C’est ainsi que j’ai décidé d’employer un led, une source lumineuse pour permettre d’identifier les différents utilisateurs du prototype. Chaque utilisateur possède une couleur spécifique, qui produit individuellement, des formes, des graphiques différents. Ainsi, les utilisateurs peuvent s’ils le souhaitent, s’échanger les sources lumineuses pour créer une œuvre singulière basée sur l’individualisation et/ou la coopération, la co-évolution de l’environnement dans lequel la création ce fait.

points positifs :

• possibilité de faire du cas par cas contrairement à la Kinect et au Leap Motion
• liberté gestuelle

points négatifs :

• nécessite des connaissance et/ou des bases de programmation sur Processing
• nécessite un espace dans un noir total

Réalisations :